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Mis à jour le 28/08/2025
Lorsqu’on met son bien en location saisonnière, difficile de ne pas vouloir le protéger. De leur côté, les voyageurs attendent une chose essentielle : se sentir chez eux en toute confiance.
Entre besoin de sécurité pour les uns et respect de la vie privée pour les autres, Airbnb a tranché. Alors, que pouvez-vous vraiment installer sans enfreindre les règles Airbnb - ni la loi - en matière de caméra de surveillance dans les locations saisonnières ? On fait le point.
Depuis le 30 avril 2024, les caméras intérieures sont interdites dans les Airbnb, même lorsqu’elles sont désactivées. Cela concerne toutes les pièces, y compris les salons, les entrées ou les couloirs. C’était déjà le cas pour les caméras cachées, et cette interdiction reste en vigueur.
La modification des règles encadrant l’usage de caméras dans les logements proposés sur Airbnb découle d’un enjeu majeur : la protection de la vie privée des voyageurs.
Depuis plusieurs années, des incidents liés à la découverte de dispositifs de surveillance, notamment dans des pièces privées, ont entaché la réputation de la plateforme et suscité une méfiance croissante des utilisateurs.
Côté propriétaires, les motivations à installer des caméras sont compréhensibles : prévenir les dégradations, dissuader les fêtes non autorisées ou encore limiter les usages illicites (tabac, occupation abusive).
Parfois, le dispositif de surveillance est déjà installé pour son usage personnel lorsqu’il s’agit de la location saisonnière de sa résidence secondaire, par exemple. Mais ces dispositifs, s’ils ne sont pas encadrés, peuvent engendrer des conséquences juridiques et nuire à la relation de confiance avec les locataires.
Bon à savoir : certains logements au Japon font figure d’exceptions. Lorsqu’ils sont gérés dans le cadre d’une exploitation hôtelière, ils peuvent être obligés par la législation en vigueur de filmer l’entrée intérieure du logement. Une surveillance limitée à cet espace est communiquée aux voyageurs.
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Les + :
Airbnb autorise l’installation de caméras de surveillance en extérieur, sous réserve de respecter deux conditions impératives : la transparence (mention explicite dans l’annonce) et l’absence d’atteinte à la vie privée.
Les zones concernées peuvent inclure :
Le jardin ou les abords immédiats du logement ;
Le garage ou les parkings privés ;
Les parties communes non intimes, comme un couloir d’immeuble ou une cage d’escalier.
Pour mettre en conformité votre annonce Airbnb, voici un exemple de mention à indiquer dans la section « Sécurité des voyageurs » :
« Un dispositif de vidéoprotection est présent dans l’allée menant au logement. Elle enregistre l’activité en continu pour des raisons de sécurité. »
Il n’est pas obligatoire de signaler directement dans le logement la présence de caméras extérieures ou autre dispositif autorisé.
Cependant, afficher une note discrète dans le logement peut renforcer la transparence et rassurer les voyageurs. Cela évite également toute mauvaise interprétation s’ils découvrent la caméra sur place.
Bon à savoir : Pour rappel, même à votre domicile, vous ne pouvez pas filmer librement les personnes. D’après la législation, les caméras dans votre logement ne doivent jamais filmer la voie publique, ni les propriétés voisines, ni des zones où les personnes peuvent légitimement s’attendre à préserver leur intimité (fenêtre d’un voisin, espace détente privatif, douche extérieure, etc.).
En cas de non-respect, vous vous exposez à des sanctions pour atteinte à la vie privée. Orientez toujours les caméras vers vos zones d’accès (porte, allée, portail).
Airbnb interdit formellement tout dispositif d’enregistrement ou de vidéosurveillance dans :
Toutes les pièces intérieures : salon, chambres, salle de bain, cuisine, couloirs intérieurs, etc. ;
Certains espaces extérieurs sensibles, dès lors qu’ils sont propices à la nudité ou à l’intimité comme les douches extérieures fermées ou les espaces détente tels que jacuzzi, sauna ou hammam.
Les autres dispositifs tels que les sonnettes vidéos, babyphones, capables d’enregistrer, sont soumis aux mêmes règles.
Bon à savoir: Avant de proposer votre bien en location saisonnière, assurez-vous de vérifier le règlement de votre copropriété. Certaines clauses peuvent restreindre, voire interdire, ce type d’activité. Il est également indispensable de connaître vos obligations en tant que loueur de courte durée notamment si vous louez sous le statut LMNP (Loueur Meublé Non Professionnel).
Les sonomètres, également appelés capteurs de bruit, constituent une alternative intéressante aux caméras intérieures. Leur objectif est simple : mesurer le niveau sonore dans le logement, sans pour autant enregistrer les conversations ou capter des sons précis. Ils permettent ainsi aux hôtes de détecter d’éventuelles nuisances (fêtes non autorisées, débordements nocturnes…) tout en respectant strictement la vie privée des voyageurs.
Airbnb autorise l’usage de ces dispositifs dans les espaces de vie, comme le salon ou la salle à manger. En revanche, leur installation est interdite dans les chambres et les salles de bain, considérées comme des zones à caractère intime.
La plateforme exige également que la présence de ces capteurs soit clairement indiquée dans l’annonce, même si l’emplacement précis n’a pas à être spécifié. Cette transparence permet d’établir un cadre de confiance entre l’hôte et le voyageur, tout en contribuant à la prévention des comportements inappropriés.
Airbnb autorise une large gamme de dispositifs intelligents, tant qu’ils respectent la vie privée des voyageurs. Ces outils permettent de renforcer la sécurité tout en assurant une gestion fluide du logement :
Détecteurs de fumée, de monoxyde de carbone ou de bris de vitre : obligatoires dans de nombreux pays, ils contribuent à la sécurité incendie et aux intrusions.
Surveillance climatique : capteurs de température ou d’humidité, utiles pour protéger le logement (ex. : gel, moisissure).
Serrures connectées : facilitent l’accès sans contact et permettent une meilleure gestion des entrées/sorties.
Intégration avec des PMS (Property Management Systems) : gestion automatisée des alertes et synchronisation des réservations.
Ces dispositifs doivent être visibles et décrits dans l’annonce, mais ne nécessitent pas d’autorisation particulière s’ils ne comportent aucun système de captation audio ou vidéo.
Parmi les obligations des hôtes Airbnb, ces derniers doivent donc indiquer la présence de systèmes d'enregistrement dans leur annonce. Voici la démarche depuis un ordinateur ou un mobile.
Cliquez sur Annonces, puis sélectionnez l'annonce à modifier.
Sous Outil de modification d'annonce, cliquez sur Mon logement.
Cliquez sur Sécurité des voyageurs.
Cliquez sur Dispositifs de sécurité, puis sur Caméras de surveillance ou systèmes d'enregistrement audio présents dans le logement.
Cliquez sur Ajouter des informations, puis décrivez chaque appareil, son emplacement et s'il sera allumé ou éteint.
Cliquez sur Continuer, puis sur Enregistrer.
Bon à savoir : Vous jugez la réglementation d’Airbnb trop contraignante et envisagez de basculer vers d’autres plateformes comme Booking ou Abritel ? Sachez que la politique en matière de vie privée y est tout aussi stricte.
La présence de caméras à l’intérieur des logements y est également interdite, même si elles sont désactivées. Seules les caméras extérieures sont tolérées, à condition de ne pas empiéter sur l’intimité des voyageurs et d’être clairement mentionnées dans l’annonce.
Dans le cadre d’une location saisonnière, la confiance entre l’hôte et le voyageur est une condition fondamentale. Les clients s’attendent à séjourner dans un environnement sûr, intime et respectueux de leur vie privée. Toute atteinte réelle ou supposée à cette attente, par exemple la présence non déclarée d’une caméra, peut gravement entacher la relation de confiance.
La transparence est donc un levier essentiel, non seulement pour rassurer les voyageurs, mais aussi pour garantir des avis positifs et préserver la réputation de l’hôte sur la plateforme. Un manquement en la matière peut rapidement se traduire par une baisse des réservations, une note dégradée, voire une exclusion définitive d’Airbnb.
Bon à savoir: comment repérer une caméra cachée dans un logement
Des signes peuvent alerter : trous inhabituels, LED clignotante, détecteur de fumée mal orienté, objet électronique déplacé (réveil, chargeur, plante…).
Pensez à :
— Scruter visuellement les objets suspects.
— Vérifier les appareils connectés au Wi-Fi via votre téléphone.
— Utiliser la lampe torche pour repérer une lentille.
— Employer un détecteur infrarouge ou de fréquences radio, si vous en avez
En cas de doute :
Prenez des photos/vidéos du dispositif sans le toucher.
Signalez-le à Airbnb via l’application.
Si nécessaire, portez plainte auprès des autorités.
Au-delà des règles imposées par Airbnb, les hôtes doivent également respecter le cadre légal en vigueur. Filmer des locataires Airbnb est pénalement répréhensible. En France, l’article 226-1 du Code pénal interdit formellement de filmer ou enregistrer une personne à son insu dans un lieu privé, et ce, même sans diffusion ultérieure.
Les sanctions prévues en cas de non-respect de cette disposition sont lourdes : jusqu’à un an d’emprisonnement et 45 000 euros d’amende. Si les images captées sont de nature sexuelle, les peines peuvent atteindre deux ans d’emprisonnement et 60 000 euros d’amende.
Ces sanctions peuvent s’accompagner d’une exclusion immédiate de la plateforme Airbnb, voire d’une inscription au fichier judiciaire national des auteurs d’infractions sexuelles ou violentes (FIJAISV) dans les cas les plus graves.
La tentation de sécuriser son logement est naturelle, surtout lorsqu’on le confie régulièrement à des inconnus. Mais en matière de vidéosurveillance, la règle est désormais claire : chez Airbnb, pas de caméras à l’intérieur, même éteintes, et aucune tolérance pour les dispositifs cachés.
Pour les hôtes, il existe des alternatives fiables et légales, comme les sonomètres ou les détecteurs intelligents, à condition d’agir avec transparence.
Pour les voyageurs, la vigilance reste de mise, mais le cadre réglementaire offre aujourd’hui de véritables garanties en matière de vie privée. La transparence et le respect de la vie privée sont devenus des standards incontournables, quelle que soit la plateforme utilisée.
Pas nécessairement, mais cela dépend de son emplacement. Si votre système de vidéosurveillance filme l’intérieur du logement (même un couloir ou une entrée), vous devez impérativement le désactiver ET le retirer avant toute location sur Airbnb.
Depuis avril 2024, toutes les caméras intérieures sont interdites, même désactivées ou débranchées.
En revanche, une caméra extérieure (surveillance de l’entrée, du portail, de l’allée) peut être conservée à condition d’être signalée dans l’annonce et de ne pas porter atteinte à la vie privée des voyageurs.
Oui, sous réserve de respecter deux principes : transparence et limitation. La caméra ne doit filmer que des zones non privatives (ex. : allée, porte d’entrée, portail), et il est obligatoire d’ indiquer sa présence dans l’annonce. Filmer la voie publique, un balcon d’en face ou un jacuzzi est strictement interdit.
Le non-respect des règles Airbnb ou de la législation française peut entraîner :
L’ exclusion de la plateforme,
Une plainte du locataire,
Des sanctions pénales (jusqu’à 1 an d’emprisonnement et 45 000 € d’amende),
Une atteinte durable à votre réputation en ligne.
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Article rédigé par Stéfano Demari
