En principe le loyer d'un meublé peut être fixé librement par le propriétaire en tenant compte de la localisation du bien et de la qualité du mobilier. En zone tendue, le loyer peut se trouver encadré si le logement constitue la résidence principale du locataire ou fait l'objet d'un bail mobilité.
Un propriétaire bailleur qui souhaite louer son logement en meublé va donc fixer son loyer en tenant compte de plusieurs éléments.
La localisation du logement est le premier élément à prendre en compte pour la fixation du loyer. Il faut observer les loyers habituellement pratiqués dans le voisinage pour des biens similaires, c'est-à-dire des biens ayant le même nombre de pièces, sachant que l'agencement et la fonctionnalité du logement sont très importants en location meublée, plus que le nombre de m².
Ensuite, il faut avoir conscience que les changements de locataires sont plus fréquents. Il est donc important de s'assurer auprès d'acteurs spécialisés dans la location meublée, que le loyer envisagé, suite à cette première observation du marché, permettra de retrouver facilement des locataires et d'éviter une vacance trop importante qui impacterait la rentabilité du bien.
Le deuxième élément essentiel dans la fixation du loyer en location meublée, est la qualité des équipements et du mobilier. Un appartement meublé avec un mobilier moderne et homogène se louera en moyenne 15% de plus que le même bien équipé de bric et de broc.
Les locataires sélectionnent le plus souvent leur futur logement à partir de photos sur internet. Pour louer facilement son appartement meublé , il faut trouver la bonne adéquation entre le quartier, le standing de l'appartement et la qualité du mobilier. Il faut aussi que la cuisine et la salle de bains soient en parfait état, les locataires étant très sensibles à l'état de ces pièces.
Si le logement loué est situé dans une zone tendue (la liste des communes se trouvant en zone tendue est fixée par le décret n°2013-392 du 10 mai 2013) : le loyer ne peut pas être supérieur au dernier loyer appliqué au précédent locataire, sauf si celui-ci a quitté le logement depuis plus de 18 mois. Le propriétaire peut toutefois procéder à une augmentation du loyer s'il a réalisé récemment d'importants travaux ou encore si le précédent loyer était manifestement sous-évalué.
Si vous souhaitez réviser le loyer d'un logement meublé, qui ne constitue pas la résidence principale du locataire, vous devez respecter quelques règles.
⤍ En savoir plus
Depuis l'entrée en vigueur de la loi, les communes situées en zone tendue peuvent décider d'encadrer les loyers. Le principe de cet encadrement est simple : le bailleur est tenu de ne pas dépasser un loyer de référence majoré qui est fixé en fonction du type du logement (vide ou meublé, nombre de pièces), de sa localisation et de l'année de construction de l'immeuble.
Aujourd'hui, ce dispositif s'applique déjà :
Un complément de loyer peut toutefois être mis en place si le logement présente des caractéristiques de localisation ou de confort par comparaison avec les logements de la même catégorie situés dans le même secteur géographique.
Depuis la loi pour le pouvoir d’achat du 16 août 2022, il n'est plus possible de prévoir un complément de loyer pour les logements de faible standing ou présentant une faible performance énergétique (logements classés F et G).