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Mis à jour le 29/10/2025

Vous êtes propriétaire et vous envisagez d’investir en location meublée via une SCI ? Sur le papier, le montage paraît idéal : optimiser la fiscalité, préparer la transmission et profiter de la rentabilité du meublé. Mais attention, cette combinaison cache de réels écueils. Dans cet article, nous allons décrypter pourquoi la SCI et la location meublée comportent des dangers.Quels sont les risques juridiques, lorsque l’activité commerciale n’a pas été prévue dans l’objet social de la société, et fiscaux en 2025 ?

SCI et location meublée : zoom sur les conséquences

Le fondement juridique : l’article 206 du CGI

Le Code Général des Impôts, et plus précisément son article 206, pose le cadre. Par nature, la Société Civile Immobilière (SCI) est une structure à caractère civil, destinée à la détention et à la gestion patrimoniale d’immeubles. Elle n’a donc pas vocation à exercer une activité commerciale. Or, la location meublée, qu’elle soit saisonnière ou de longue durée, est assimilée à une activité de nature commerciale.

Dès lors qu’une SCI s’aventure dans la location meublée, cela comporte des dangers, car elle sort du cadre juridique qui lui est normalement applicable. Cette contradiction entraîne automatiquement un basculement du régime fiscal : la SCI est alors imposée non plus comme une entité transparente relevant de l’impôt sur le revenu (IR), mais comme une société commerciale soumise à l’impôt sur les sociétés (IS).

Ce que cela implique pour la SCI (et ses associés)

Les conséquences de cette requalification fiscale sont loin d’être anodines.

  • La transparence fiscale, principe fondateur de la SCI, disparaît : les revenus ne sont plus directement imposés entre les mains des associés à l’IR.

  • La société se retrouve soumise de plein droit à l’IS, avec un mode de calcul des bénéfices bien différent.

  • Le régime des plus-values à la revente change : au lieu du système favorable de l’IR avec abattements pour durée de détention, ce sont les règles de l’IS, beaucoup plus lourdes, qui s’appliquent.

  • Enfin, la SCI doit se plier à une comptabilité commerciale complète, plus complexe et plus coûteuse à tenir.

Autrement dit, vouloir combiner SCI et location meublée revient à déclencher un changement de régime fiscal et administratif souvent défavorable, sauf cas particuliers très ciblés.

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Location meublée en SCI : les deux exceptions qui permettent (parfois) d’éviter le danger

La tolérance des 10 % de recettes commerciales

La première exception prévue par l’administration fiscale concerne le seuil de tolérance de 10 % des recettes commerciales. Concrètement, une SCI peut percevoir des loyers issus de la location meublée tant que ceux-ci ne dépassent pas 10 % de l’ensemble de ses recettes. Ce seuil s’apprécie en moyenne glissante sur quatre exercices consécutifs,c'est-à-dire l’année en cours et les trois précédentes, afin d’éviter qu’une seule année atypique ne déclenche automatiquement une requalification.

Cela permet d’intégrer ponctuellement un petit revenu de location meublée (par exemple, la location temporaire d’un appartement meublé entre deux baux nus). Mais attention : dès que ce seuil est franchi, la SCI bascule automatiquement dans le régime des sociétés commerciales, avec toutes les conséquences fiscales évoquées. Autrement dit, c’est une soupape, pas un vrai levier d’optimisation.

Le caractère non habituel de la location meublée

La seconde exception repose sur la notion de non-habitualité. Une SCI peut être amenée à louer ponctuellement un bien en meublé, sans que cela constitue une activité commerciale régulière. Cela peut être le cas d’une location saisonnière exceptionnelle, ou d’un bien proposé temporairement en meublé, sans intention de renouvellement. Cependant, cette exception est interprétée de manière stricte : dès que la pratique se renouvelle une deuxième fois, ou plus, la SCI prend le risque d’une requalification. C’est donc une solution très limitée, qui ne protège pas les investisseurs sur le long terme.

L’impôt sur les sociétés et la stratégie à adopter

Les avantages potentiels de l’option à l’IS

Certains investisseurs, conscients que le montage SCI et location meublée comportent des dangers, préfèrent anticiper en choisissant volontairement l’impôt sur les sociétés (IS). Ce régime présente en effet des atouts fiscaux. La SCI peut pratiquer l’amortissement du bien immobilier et du mobilier, ce qui réduit mécaniquement son résultat imposable. Toutes les charges (frais de notaire, intérêts d’emprunt, frais de gérance ou d’expertise) sont également déductibles. Enfin, le taux fixe de l’IS peut s’avérer inférieur à une imposition à l’impôt sur le revenu (IR) majoré des prélèvements sociaux.

Mais cette option est irrévocable : une fois à l’IS, impossible de revenir à l’IR.  

Bon à savoir :  En 2025, le taux normal de l’IS est de 25 % (15 % sous conditions pour les premiers 42 500 € de bénéfices). À titre de comparaison, l’impôt sur le revenu peut grimper jusqu’à 45 %, pour les foyers dont le revenu imposable dépasse plus de 180 294 € par part fiscale  auxquels s’ajoutent les prélèvements sociaux.

Les deux options fiscales possibles lors du passage à l’IS

Lorsqu’une SCI bascule à l’IS, deux choix fiscaux sont possibles. Elle peut décider de réévaluer immédiatement la valeur du bien à son prix de marché. Dans ce cas, une plus-value est calculée et taxée immédiatement, ce qui peut générer une fiscalité lourde dès le départ. L’autre solution consiste à maintenir le bien à sa valeur historique, ce qui évite une taxation immédiate, mais oblige à reconstituer progressivement les amortissements déjà pratiqués.

Ces subtilités montrent que l’option pour l’IS peut être un outil de gestion intéressant dans certains montages, mais qu’elle doit être décidée avec prudence et accompagnée par un expert.

SCI et location meublée : les dangers cachés d’une requalification fiscale

Ce qui peut déclencher un redressement

Lorsque l’on parle de SCI et location meublée, le principal danger réside souvent dans la possibilité d’un contrôle fiscal. Plusieurs éléments peuvent éveiller l’attention de l’administration. La présence de meubles dans un logement censé être loué nu, des annonces en ligne mentionnant une location meublée ou encore l’activité régulière sur des plateformes comme Airbnb constituent des indices évidents.

De plus, l’absence de déclaration en bénéfices industriels et commerciaux (BIC) lorsque l’activité de location meublée est pratiquée renforce le risque de redressement. En pratique, l’administration n’a besoin que de quelques preuves concrètes pour requalifier l’activité.

Des conséquences lourdes en cas de requalification

Les suites d’un tel redressement sont particulièrement pénalisantes pour les associés d’une SCI.

  • Toutes les charges déduites au titre de l’impôt sur le revenu peuvent être remises en cause.

  • La SCI se retrouve taxée rétroactivement à l’impôt sur les sociétés, avec un rappel d’impôt pouvant remonter sur plusieurs exercices.

  • Les plus-values sont calculées en cas de vente du logement selon le régime professionnel, sans aucun abattement pour durée de détention, ce qui alourdit considérablement la facture en cas de revente.

  • Enfin, si des revenus ont été distribués aux associés, ils peuvent être soumis à la flat tax, ou prélèvement forfaitaire unique (PFU), de 30 %, venant s’ajouter à l’IS déjà payé.

Autrement dit, la requalification d’une SCI en société commerciale ne se limite pas à une simple régularisation. Elle entraîne une cascade de conséquences fiscales qui peuvent réduire drastiquement la rentabilité d’un projet immobilier.

SCI et location meublée : 3 montages légaux alternatifs pour éviter les pièges

1. Location interposée (via société d’exploitation ou associés)

Une première solution consiste à faire en sorte que la SCI n’exerce pas directement l’activité de location meublée. Concrètement, la SCI signe un bail de sous-location de son bien nu à une société d’exploitation (SARL, SAS…) ou même à ses propres associés, qui, eux, se chargent de le louer en meublé. Ce schéma permet de conserver la nature civile de la SCI et d’éviter une requalification immédiate. Toutefois, il nécessite une gestion rigoureuse et une séparation claire des flux financiers entre la SCI et l’entité exploitante.

2. Créer une SARL de famille à la place

Si l’objectif principal est de louer en meublé de manière durable, la SARL de famille peut se révéler plus adaptée qu’une SCI. Cette structure commerciale est autorisée à pratiquer la location meublée sans risque de requalification. Elle bénéficie en outre de la possibilité d’opter pour l’impôt sur le revenu (IR) de manière pérenne, un atout pour les familles souhaitant rester dans un cadre fiscal plus souple. Les revenus sont imposés dans la catégorie des BIC, avec la possibilité d’amortir le bien et le mobilier, comme en LMNP ou en LMP, ce qui offre une fiscalité avantageuse.

3. Louer en nom propre avec le statut LMNP

Enfin, pour un investisseur individuel dont l’objectif est patrimonial, la solution la plus simple reste souvent de louer en nom propre sous le statut de Loueur en Meublé Non Professionnel (LMNP). Ce régime permet de bénéficier des amortissements et d’un cadre fiscal favorable, tout en évitant la complexité d’une SCI. En revanche, il n’est pas compatible avec la détention du bien en SCI, ce qui impose de bien réfléchir à ses priorités entre gestion collective et optimisation individuelle.


Pour aller plus loin :

Découvrez tous nos conseils sur comment investir en location meublée et les 6 avantages du statut LMNP dans nos guides dédiés.

Les autres inconvénients d’une SCI en location meublée

Les contraintes administratives et comptables

Lorsque la SCI bascule dans le champ de la location meublée, elle perd la simplicité de la transparence fiscale. Elle doit alors tenir une comptabilité commerciale complète, conformément aux règles des sociétés soumises à l’IS.

Une moindre rentabilité nette après impôts

Un des dangers de la SCI et de la location meublée se manifeste aussi sur le plan de la rentabilité nette. Entre la double imposition des bénéfices (IS + flat tax sur dividendes) et la fiscalité moins favorable des plus-values à la revente (sans abattement pour durée de détention), le montage perd beaucoup de son attrait. Là où la location meublée en nom propre conserve une fiscalité optimisée, la SCI en meublé peut rapidement devenir un fardeau fiscal pour les investisseurs.

Des risques de mésentente entre associés

La SCI est souvent choisie pour investir à plusieurs. Or, en matière de location meublée, les choix fiscaux et de gestion peuvent accentuer les tensions. Un désaccord sur l’option à l’IS, sur la distribution des bénéfices ou sur la stratégie de revente peut bloquer la prise de décision. De plus, en cas de succession, de donation ou de revente partielle de parts, la complexité s’accroît, rendant la gestion de la SCI moins fluide et parfois conflictuelle.


La conclusion s’impose : la SCI n’est pas l’outil adapté pour exercer une activité de location meublée, sauf cas très spécifiques. En revanche, elle conserve tout son intérêt pour de la location nue, notamment lorsqu’il s’agit de gérer un patrimoine familial ou d’anticiper une transmission patrimoniale.

Pour de la location meublée, d’autres solutions se révèlent plus pertinentes. La SARL de famille est l’alternative la plus solide, puisqu’elle autorise pleinement l’activité commerciale tout en permettant, dans certains cas, de rester à l’impôt sur le revenu. Le montage interposé, consistant à louer nu via la SCI et à sous-louer meublé via une autre structure, peut également répondre à certains projets. Enfin, il est parfois judicieux de créer deux structures distinctes, une SCI pour la détention patrimoniale et une autre société pour l’exploitation en meublé.

Le choix dépend donc des objectifs patrimoniaux, fiscaux et familiaux de chaque investisseur.

En définitive, combiner SCI et location meublée reste un montage risqué, souvent plus contraignant que réellement avantageux. Pour sécuriser votre projet, optimiser votre fiscalité et éviter les pièges d’une requalification, mieux vaut être accompagné par des spécialistes. Chez JD2M, nous mettons à votre service notre expertise en comptabilité et fiscalité de la location meublée, que ce soit en LMNP, LMP ou à travers des structures adaptées . Contactez dès aujourd’hui un conseiller JD2M pour bâtir une stratégie claire et durable autour de votre investissement locatif.

 

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FAQ

Peut-on louer en meublé temporairement dans une SCI sans basculer à l’IS ?

Oui, si les recettes meublées restent en dessous du seuil de 10 % ou relèvent d’une location exceptionnelle.

SCI ou LMNP : que choisir pour investir en meublé ?

Le LMNP en nom propre est souvent plus simple et fiscalement avantageux qu’une SCI.


Miniature Stéfano Demari Article rédigé par Stéfano Demari

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