🔔 Impôts 2025 : Plus que XX jours pour faire votre déclaration de revenus 2024 en LMNP. Prendre RDV
Mis à jour le 27/08/2025
Louer un bien pour de courtes durées, que ce soit une résidence secondaire ou un logement principal temporairement inoccupé, nécessite quelques précautions essentielles.
Côté propriétaire comme côté locataire, l’assurance n’est pas toujours obligatoire… mais elle est fortement recommandée pour limiter les risques financiers et juridiques liés à l’usage temporaire du logement.
Découvrez nos recommandations en matière d’assurance location saisonnière.
L’assurance location saisonnière désigne un ensemble de garanties destinées à protéger un bien immobilier loué de manière temporaire à des vacanciers, que ce soit pour quelques jours ou plusieurs semaines.
Contrairement à une idée répandue, il ne s’agit pas d’un contrat d’assurance distinct.
Parler d’« assurance location saisonnière » est, en réalité, un abus de langage. Il n’existe pas en tant que tel un contrat unique portant ce nom.
Ce sont plutôt plusieurs garanties existantes, adaptées à un usage temporaire du logement, qui assurent la couverture des risques : responsabilité civile, dommages aux biens, vol, incendie, dégât des eaux, etc.
Ces garanties peuvent être :
intégrées à l’assurance habitation du propriétaire (notamment pour les résidences secondaires) ;
activées par le locataire via une extension temporaire de son contrat d’assurance principale ;
proposées par certaines plateformes de location sous forme de couvertures incluses ou optionnelles.
Ce type de couverture concerne tout bien immobilier mis en location pour une courte durée, notamment :
les résidences secondaires louées ponctuellement durant l’année ;
les locations de vacances classiques ;
les logements proposés via des plateformes comme Airbnb, Abritel, Booking.com ou Homelidays.
Dans tous ces cas, les risques liés à l’occupation temporaire sont bien réels : dommages causés au logement, sinistres pendant la location, litiges avec les locataires.
D’où l’intérêt — voire la nécessité — d’une couverture adaptée, même si elle n’est pas toujours légalement obligatoire.
Découvrez nos solutions comptables en ligne :
Les + :
La loi française n’impose pas de manière systématique la souscription d’une assurance spécifique pour la location saisonnière, que ce soit pour le propriétaire ou le locataire.
Autrement dit, un logement peut être loué temporairement sans que l’une ou l’autre des parties ne soit tenue légalement de s’assurer, tant que cela ne contrevient pas à des réglementations particulières.
Cependant, il existe des exceptions importantes, notamment dans le cas des biens situés en copropriété.
Depuis la loi ALUR, tout copropriétaire, qu’il soit occupant ou non, est tenu de souscrire au minimum une assurance responsabilité civile couvrant les dommages causés aux tiers (par exemple : fuite d’eau affectant l’appartement du voisin pendant la location). Cette obligation s’applique donc également aux résidences secondaires mises en location saisonnière.
Même en l’absence d’obligation légale, s’assurer reste fortement conseillé, tant pour le propriétaire que pour le locataire. La location saisonnière expose en effet à des risques spécifiques, souvent plus élevés que lors d’une occupation classique.
Pour le propriétaire :
Dommages matériels au logement (meubles, électroménager, équipements…).
Vol ou dégradation par les locataires.
Pertes de loyers en cas d’impossibilité de relouer après un sinistre.
Responsabilité civile si un locataire ou un tiers se blesse dans le logement.
Pour le locataire :
Responsabilité civile locative : dégâts des eaux, incendie, explosion, etc.
Dommages causés aux biens du propriétaire.
Frais potentiels en cas de sinistre non couvert.
En l’absence d’assurance, les conséquences peuvent être lourdes : prise en charge intégrale des frais de réparation, recours en justice, voire interruption de la location.
Un simple dégât des eaux peut entraîner plusieurs milliers d’euros de réparations, sans parler du risque de litige entre propriétaire et locataire si les responsabilités ne sont pas clairement définies.
Comme nous venons de le voir, lorsqu’un bien est situé en copropriété, le propriétaire a l’obligation légale de souscrire une assurance responsabilité civile.
En revanche, pour les maisons ou résidences secondaires, la loi n’impose rien. Il faut néanmoins être particulièrement vigilant : les contrats d’assurance habitation classiques n’incluent pas toujours la location saisonnière, ou prévoient des exclusions si celle-ci n’est pas déclarée.
Il est donc essentiel de vérifier les clauses du contrat et, si besoin, de souscrire une assurance PNO (Propriétaire Non Occupant).
Ce type de couverture complète l’assurance du locataire, protège pendant les périodes de vacance du bien, et inclut généralement des garanties utiles comme les dommages aux biens, la perte de loyers ou la protection juridique.
Certaines options spécifiques, comme la garantie « pour le compte de qui il appartiendra » ou la clause « abandon de recours », permettent également d’éviter des conflits en cas de sinistre. La première permet d’indemniser rapidement sans chercher à établir les responsabilités ; la seconde évite au propriétaire de se retourner contre le locataire après un incident.
Ces choix doivent toutefois être mûrement réfléchis, car ils peuvent aussi limiter certaines actions en justice.
Bon à savoir : Si vous louez votre bien en location saisonnière meublée sous le régime réel, les frais d’assurance (PNO, multirisque habitation, garanties spécifiques) font partie des charges déductibles de vos revenus locatifs. Un levier intéressant pour optimiser votre fiscalité tout en restant bien couvert.
Du côté du locataire, aucune obligation légale ne s’applique… sauf si le contrat de location impose une attestation d’assurance. Dans la pratique, c’est très souvent le cas, notamment pour les séjours d’une semaine ou plus, ou lorsque le logement est de valeur.
Le locataire reste présumé responsable en cas de sinistre — incendie, dégât des eaux, explosion. En l’absence de couverture, il devra payer les réparations, voire faire face à un recours judiciaire.
C’est pourquoi il est vivement conseillé de vérifier si son contrat multirisque habitation principal comprend une garantie « villégiature ».
Celle-ci couvre généralement les séjours de courte durée en France et à l’étranger, y compris les dommages causés par des enfants ou des invités.
Si ce n’est pas le cas, des assurances temporaires, à la journée ou à la semaine, sont proposées par de nombreux assureurs ou directement via certaines plateformes de réservation.
Les plateformes de location entre particuliers comme Airbnb ou Abritel proposent des mécanismes de protection intégrés, souvent perçus comme des assurances.
Si ces garanties offrent une première couche de protection, elles restent insuffisantes pour sécuriser pleinement une location saisonnière entre particuliers.
Les plafonds, les exclusions, et la lourdeur des procédures d’indemnisation incitent fortement à ne pas s’y reposer exclusivement.
Risques ou situations |
Couverture via plateforme (ex. Airbnb, Abritel) |
Assurance complémentaire recommandée ? |
Responsabilité civile de l’hôte |
Oui, jusqu’à 3 M$ (AirCover) |
Oui, pour une couverture juridique plus fiable et mieux encadrée |
Dommages accidentels causés par un locataire |
Oui, sous conditions (après échec de résolution amiable) |
Oui, pour traitement direct avec l’assureur et prise en charge rapide |
Vol ou dégradation |
Oui, mais vols sans preuve souvent exclus |
Oui, pour couvrir les vols sans témoin ou preuve formelle |
Dommages causés par des animaux |
Oui, uniquement en cas de dommage physique direct causé par un animal présent pendant le séjour |
Oui, pour éviter toute exclusion |
Usure normale ou défauts d’entretien |
Non |
Oui, selon les options souscrites |
Catastrophes naturelles (inondation, tempête, etc.) |
Non |
Oui, garantie incluse dans la plupart des MRH et PNO |
Perte de loyers |
Non |
Oui, en cas de logement rendu inhabitable après sinistre |
Défense juridique et litiges |
Non |
Oui, incluse dans les assurances PNO ou multirisque renforcées |
Procédure d’indemnisation |
Souvent longue |
Oui, procédure directe, claire et plus rapide |
Incendie, dégât des eaux, vol, bris de mobilier… Lorsqu’un sinistre survient pendant une location saisonnière, la question de la responsabilité peut rapidement devenir complexe — surtout si les assurances ne sont pas en place ou si les garanties ne sont pas claires.
En règle générale, le propriétaire est couvert par son contrat multirisque habitation (MRH) ou, plus spécifiquement, par une assurance PNO (Propriétaire Non Occupant), à condition d’avoir déclaré l’usage locatif à l’assureur. Faute de cette déclaration, il s’expose à un refus d’indemnisation.
Côté locataire, la garantie « villégiature », incluse dans de nombreux contrats MRH classiques, permet de couvrir les dommages causés au logement pendant le séjour. Mais si cette garantie n’existe pas, c’est le principe de responsabilité civile qui s’applique : le locataire devra alors prendre en charge les réparations, parfois très coûteuses, sauf s’il peut prouver qu’il n’est pas à l’origine du sinistre dans la location saisonnière.
C’est pourquoi l’ état des lieux d’entrée et de sortie, même pour une courte durée, reste une étape indispensable. Il permet d’objectiver les dommages, d’éviter les litiges, et de faciliter les démarches auprès des assureurs en cas de désaccord.
Il est tout à fait possible de s’assurer uniquement pour la durée de son séjour. De nombreuses compagnies proposent aujourd’hui des contrats temporaires, valables de 1 à 90 jours, spécifiquement pensés pour les locations saisonnières.
Ces assurances couvrent les principaux risques locatifs (responsabilité civile, dommages au logement, recours des voisins…) et peuvent être souscrites très simplement, parfois même en ligne.
Pour les vacanciers déjà assurés via une multirisque habitation, l’ extension de garantie, appelée « villégiature », est souvent incluse dans le contrat de base.
En l’absence de cette extension, ou en cas de doute, il est également possible de souscrire une garantie spécifique, par exemple une responsabilité civile temporaire ou une assurance défense pénale-recours suite à sinistre.
Ces options sont idéales pour les séjours courts, les logements haut de gamme, ou tout simplement pour partir l’esprit tranquille.
Vous mettez votre bien en location saisonnière ? Voici 5 étapes clés pour choisir une assurance efficace, adaptée à votre profil et à vos besoins réels.
Commencez par vous demander : êtes-vous un loueur occasionnel ou régulier ?
Occasionnel : vous louez quelques semaines par an, généralement pendant les vacances.
Régulier : vous proposez votre bien à la location tout au long de l’année, via des plateformes ou une agence.
Votre fréquence de location influence directement le type d’assurance à privilégier (extension simple ou contrat dédié).
Avant de souscrire un nouveau contrat, vérifiez ce que vous avez déjà :
Votre assurance multirisque habitation couvre-t-elle la location saisonnière ?
Disposez-vous d’une assurance PNO (Propriétaire Non Occupant) ?
Avez-vous une protection liée à votre carte bancaire, ou à un autre contrat (assurance scolaire, protection juridique personnelle) ?
Ce bilan évite les doublons, mais surtout les mauvaises surprises en cas de sinistre.
Toutes les assurances ne se valent pas. Comparez plusieurs offres en portant attention à :
Le niveau de franchise.
Les plafonds d’indemnisation.
Les exclusions courantes (dommages causés par des animaux, fêtes non déclarées, négligences…)
Utilisez des comparateurs en ligne ou adressez-vous directement à des assureurs spécialisés en location saisonnière.
Certaines garanties sont indispensables pour bien protéger votre bien et vos revenus :
Responsabilité civile du propriétaire.
Vol, vandalisme, bris de mobilier.
Dommages aux biens immobiliers et mobiliers.
Perte de loyers en cas de sinistre.
Défense-recours et protection juridique.
Une bonne assurance doit couvrir à la fois le logement, son contenu, les litiges éventuels, et vos revenus locatifs.
Dernière étape, souvent négligée :
prévenir votre assureur de la mise en location de votre bien.
Louer un logement sans en informer votre compagnie peut entraîner
une exclusion de garantie et
un refus d’indemnisation en cas de sinistre. Mieux vaut être clair dès le départ.
Réaliser un état des lieux complet : photos datées, inventaire du mobilier et des équipements.
Lire attentivement le contrat de location saisonnière : clauses d’assurance, responsabilité, conditions d’annulation.
Utiliser des plateformes reconnues : Airbnb, Abritel, Booking… pour plus de sécurité et de garanties.
Toujours formaliser avec un contrat écrit : même entre particuliers, avec mentions obligatoires (identité, durée, loyer, dépôt de garantie…).
Avec JD2M, n°1 en France des services comptables pour LMNP :
Prenez un premier rendez-vous gratuit et sans engagement pour en parler !
Article rédigé par Stéfano Demari