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Mis à jour le 12/06/2025
Les charges locatives (ou charges récupérables) désignent les dépenses engagées par le bailleur mais dont le coût peut être refacturé au locataire.
Selon le type de bail, le propriétaire peut les récupérer sous forme de provisions ou de forfait fixe. Il lui revient d’en calculer le montant, en s’appuyant notamment sur ses factures et le décompte de charges du syndic.
Quelles sont les charges récupérables et comment les calculer ? Suivez notre guide complet.
Les charges locatives (ou charges récupérables) correspondent aux dépenses engagées par le propriétaire pour le compte du locataire.
Il faut bien distinguer :
On parle de remboursement car c’est le propriétaire qui règle ces charges dans un premier temps. Le locataire les rembourse ensuite, par le biais de provisions mensuelles ou d’un forfait.
Le fonctionnement des charges locatives est encadré par :
Dans le parc privé, il y a deux modes possibles pour la gestion des charges :
Dans le parc social (HLM), la liste des charges récupérables peut être complétée ou adaptée par des accords collectifs.
La loi et le décret 26 août 1987 définissent précisément les charges dites « récupérables », c’est-à-dire celles pour lesquelles le propriétaire peut demander un remboursement au locataire :
Les dépenses suivantes sont à la charge exclusive du bailleur. Elles ne peuvent pas être réclamées au locataire :
Dépense | Locataire | Propriétaire |
---|---|---|
Entretien courant des parties communes (nettoyage, ampoules, produits) | X | |
Eau froide, eau chaude, chauffage collectif (selon consommation ou forfait) | X | |
Entretien de l’ascenseur (électricité, maintenance) | X | |
Salaires du gardien pour l’entretien (propreté, sortie des poubelles) | X | |
Petites réparations locatives (robinets, interrupteurs, joints…) | X | |
Taxe d’enlèvement des ordures ménagères (TEOM) | X | |
Redevance d’assainissement | X | |
Travaux lourds ou de conservation (ravalement, toiture, chaudière…) | X | |
Travaux d’amélioration (visiophone, isolation, mise aux normes) | X | |
Assurance de l’immeuble (multirisque habitation propriétaire) | X | |
Frais de syndic (honoraires, gestion de copropriété) | X | |
Frais de gestion locative (agence ou bailleur direct) | X |
Pour calculer les charges locatives (ou charges récupérables), le bailleur doit se référer à la régularisation annuelle des charges par le syndic de copropriété.
Ce document détaille les dépenses réellement engagées sur l’année et la manière dont elles sont réparties entre les différents copropriétaires.
Il faut regarder la colonne « quote-part locative ». Celle-ci indique la part des charges qui revient à chaque lot ou logement.
Il arrive parfois que cette colonne soit absente ou incomplète. Dans ce cas, le bailleur doit estimer lui-même la part récupérable. Pour la calculer, il est courant de retenir un pourcentage situé entre 75 % et 80 % du total annuel des charges.
Par exemple, si le total s’élève à 1 200 €, le bailleur peut retenir entre 900 € (75 %) et 960 € (80 %) comme charges locatives. Les 20 à 25 % restants représentent les charges non récupérables.
Certaines charges récupérables ne figurent pas dans les charges de copropriété. Il faut donc les ajouter au montant total des charges locatives.
Cela concerne la taxe d’enlèvement des ordures ménagères (TEOM) ainsi que les autres dépenses non incluses dans les charges de copropriété :
En revanche, pour des charges comme l’éclairage extérieur privatif ou les systèmes de sécurité propres au logement, ce n’est pas automatique.
Elles ne sont récupérables que si elles concernent l’usage courant du logement (par exemple, l’éclairage de l’allée menant à l’entrée). La possibilité de récupérer ces charges doit donc être appréciée au cas par cas.
Pour obtenir la provision mensuelle à demander au locataire, il faut appliquer la formule suivante :
Provision mensuelle = (Total annuel récupérable + TEOM + autres charges récupérables) ÷ 12
Cette méthode consiste à demander au locataire une provision mensuelle basée sur une estimation des charges récupérables.
Le bailleur a l’obligation de régulariser ces charges au moins une fois par an. Pour cela, il compare les provisions versées avec les dépenses réellement payées (factures, charges de copropriété, taxes, etc.).
Si le locataire a versé moins que ce que coûtent réellement les charges, il doit régler la différence. À l’inverse, s’il en a trop payé, le bailleur doit lui rembourser le trop-perçu.
Avec ce système de régularisation, le locataire paie exactement sa part des charges, ni plus ni moins. Cela nécessite donc une évaluation aussi précise que possible de la part du bailleur. En effet, si son estimation est trop basse, il risque un déficit temporaire. Si son estimation est trop haute, il devra rembourser le trop-perçu au locataire, ce qui peut affecter sa trésorerie.
Le forfait de charges correspond à un montant fixe de charges que le locataire paie chaque mois. Ce montant est défini dans le bail. Il n’y a pas de régularisation annuelle.
Le bailleur n’a donc pas besoin de justifier le montant des charges, mais celles-ci doivent rester raisonnables et cohérentes avec les dépenses réelles. Le locataire, quant à lui, bénéficie d’une meilleure visibilité sur le montant à payer.
En revanche, ce système présente aussi des limites :
Le mode de gestion des charges locatives varie selon le type de bail :
Pour régulariser les charges, le bailleur doit comparer les provisions versées par le locataire aux dépenses réellement engagées :
Le propriétaire doit transmettre au locataire un décompte détaillé des charges au moins un mois avant la régularisation annuelle.
Ce document doit comporter :
Par ailleurs, le propriétaire doit tenir à la disposition du locataire tous les justificatifs (factures, contrats d’entretien, relevés) pendant 6 mois à compter de la réception du décompte.
La régularisation des charges est strictement encadrée.
Voici les délais à retenir :
Le locataire peut demander des justificatifs au bailleur. Celui-ci doit les fournir dans un délai raisonnable (généralement 30 jours).
En cas de désaccord sur les sommes dues, le locataire peut adresser une réclamation écrite au bailleur dans les 2 mois.
Si le conflit persiste, il peut alors saisir la Commission de Conciliation dans les 2 mois suivant cette réclamation. En dernier recours, le locataire a la possibilité de porter ce litige devant le tribunal judiciaire.
Prenons un appartement situé dans une copropriété. Les charges annuelles totales de la copropriété s’élèvent à 12 000 €, dont 1 200 € de taxe d’enlèvement des ordures ménagères (TEOM).
L’appartement représente 50 tantièmes sur un total de 1 000 tantièmes.
Pour calculer la quote-part locative :
Le locataire devra donc payer 1 740 € sur l’année au titre des charges récupérables.
Pour bien estimer le montant du forfait de charges, le bailleur doit :
Prenons l’exemple d’un bailleur qui constate des charges de 900 € en N-1 et 1 000 € en N-2. La moyenne des charges sur ces deux ans est donc de 950 €.
En ajoutant une marge de sécurité de 7 %, le total annuel est porté à 1 016,50 €. Divisé par 12 mois, le forfait mensuel s’élève à environ 85 € par mois.
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Le bailleur doit se baser sur ses charges réelles des deux dernières années, en consultant notamment ses factures (entretien, énergie, services) et le décompte détaillé transmis par le syndic de copropriété (si concerné). Il est conseillé d’ajouter une marge pour anticiper les hausses de tarifs.
Il s’agit principalement des dépenses liées à l’entretien courant, les services collectifs (éclairage, nettoyage des parties communes), la taxe d’enlèvement des ordures ménagères et parfois certaines réparations locatives.
Chaque année, le bailleur compare les provisions versées par le locataire aux charges réellement engagées. Cette régularisation doit être justifiée par des factures ou des contrats.
Le bailleur doit fournir au locataire un décompte annuel détaillé au moins un mois avant la régularisation. Le locataire peut demander à consulter les justificatifs (factures, contrats) pendant 6 mois suivant ce décompte.
Le locataire peut formuler une réclamation écrite auprès du bailleur. En cas de refus ou de désaccord persistant, il peut saisir la Commission de Conciliation ou, en dernier recours, le tribunal compétent.
Le propriétaire peut augmenter les provisions pour charges uniquement lors de la régularisation annuelle. S’il applique un forfait, le montant reste fixe jusqu’au renouvellement du bail ou la signature d’un nouveau contrat.
Le bailleur doit pouvoir présenter des factures ou contrats correspondant aux charges facturées. Il ne peut pas appliquer une marge bénéficiaire sur ces charges.
Les services fiscaux ou les tribunaux (en cas de litige) peuvent ordonner un contrôle officiel des charges locatives. Le syndic peut être sollicité par les parties pour fournir des documents.
Article rédigé par Stéfano Demari