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Mis à jour le 24/10/2025
Vous louez en meublé et craignez de voir vos loyers s’envoler en cas d’impayés ? La garantie loyer impayé (GLI) en LMNP est un dispositif d’assurance conçu pour protéger le bailleur contre les défauts de paiement de ses locataires. Elle constitue un filet de sécurité essentiel dans un marché où les locataires sont souvent étudiants, jeunes actifs ou salariés en mobilité, profils parfois plus exposés au risque d’impayés.
Ce guide complet vous donne toutes les clés pour comprendre le fonctionnement de la GLI, ses avantages, ses limites, ses alternatives et son impact fiscal, afin de sécuriser au mieux votre investissement locatif.
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Les + :
L’assurance loyer impayé d’un meublé repose sur un contrat passé entre le propriétaire bailleur et une compagnie d’assurance. En échange d’une prime annuelle, calculée en pourcentage du loyer charges comprises, l’assureur prend en charge les loyers non versés ainsi que certains frais annexes. La GLI est compatible avec le régime LMNP, que vous soyez au réel ou au micro-BIC, et ses cotisations peuvent être déduites des revenus locatifs imposables.
Au-delà des loyers impayés, une garantie locative en LMNP couvre généralement :
Les loyers et charges dus, souvent jusqu’à 70 000 ou 90 000 € selon les assureurs.
Les dégradations immobilières causées par le locataire, dans la limite d’un plafond défini au contrat.
Les frais de contentieux, y compris la prise en charge des procédures judiciaires et l’accompagnement par des experts juridiques.
Une protection juridique qui permet au bailleur d’être défendu en cas de litige locatif.
Dans certains contrats spécifiques, une prise en charge de la vacance locative, du départ prématuré ou du décès du locataire, afin de garantir la continuité de revenus malgré l’inoccupation du logement.
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À savoir : des exclusions importantes La GLI en LMNP ne s’applique qu’aux baux de logements à usage de résidence principale. Les résidences secondaires, les locations saisonnières (y compris les locations Airbnb, même de longue durée), les logements de fonction et les locaux commerciaux sont exclus de ce dispositif. |
La principale différence tient au profil du locataire. Dans une location meublée, il s’agit fréquemment d’étudiants, de jeunes actifs en mobilité ou de salariés en contrat court. Le risque d’impayés peut être perçu comme plus élevé, ce qui conduit certains assureurs à appliquer des critères plus stricts d’éligibilité (revenus nets du locataire, type de contrat de travail, garanties annexes). De plus, le bail meublé est plus court qu’un bail vide, généralement un an ou neuf mois pour les étudiants, ce qui influence les modalités de prise en charge de l’assurance loyer impayé.
La GLI en LMNP couvre avant tout les loyers et charges. En revanche, les meubles et équipements fournis avec le logement ne sont pas systématiquement inclus. La couverture des dégradations porte principalement sur le bâti et non sur le mobilier. Certains contrats prévoient une indemnisation limitée pour les biens meublants, mais elle reste marginale et encadrée par de nombreuses exclusions. Pour protéger efficacement son mobilier, le bailleur doit envisager une assurance complémentaire, comme une multirisque propriétaire non occupant (PNO).
Les offres de GLI compatibles LMNP restent moins nombreuses que celles dédiées à la location vide. Les assureurs considèrent la location meublée comme un marché plus risqué et plus fragmenté, ce qui explique une certaine rareté des formules sur mesure. Les bailleurs doivent donc comparer attentivement les contrats disponibles et vérifier que les conditions GLI d’une location meublée correspondent à leur profil d’investissement. Cette rareté tend à renforcer l’importance du recours à un expert pour identifier l’offre la plus adaptée.
Souscrire une garantie loyer impayé en LMNP implique de respecter des critères stricts de sélection des locataires. Les assureurs imposent en effet des conditions précises pour limiter les risques d’impayés et garantir l’équilibre du contrat.
La règle la plus répandue reste l’exigence de revenus mensuels nets équivalents à 2,5 ou 3 fois le montant du loyer charges comprises. Ces revenus doivent être stables et réguliers. Un locataire dont la situation financière ne correspond pas à ce seuil est généralement refusé par l’assurance, même s’il propose une caution solidaire pour la location du meublé.
Les contrats de travail influencent directement l’éligibilité. Le CDI hors période d’essai reste le profil privilégié par les assureurs. Les CDD, intérimaires et travailleurs saisonniers sont plus rarement acceptés, sauf avec une durée de contrat supérieure au bail. Les indépendants et entrepreneurs doivent fournir plusieurs années de bilans positifs pour être retenus. Quant aux étudiants, ils peuvent être couverts uniquement si un garant répond lui-même aux critères de revenus exigés.
La souscription à une GLI en LMNP suppose de collecter et transmettre des justificatifs précis. Pour les salariés : bulletins de salaire récents, contrat de travail et avis d’imposition. Pour les indépendants : bilans comptables et attestations fiscales. Les étudiants doivent fournir une carte en cours de validité, un justificatif de scolarité et les pièces de leur caution. Ces documents sont indispensables pour déclencher la couverture et valider la conformité du bail.
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Déclarer ses loyers impayés en LMNP : ce qu’il faut savoir En LMNP non géré, le bailleur reste responsable de la gestion des loyers impayés. Même si le locataire ne paie pas, les loyers dus doivent être déclarés comme recettes locatives tant qu’ils n’ont pas été officiellement constatés comme irrécouvrables. Ce n’est qu’après une procédure de recouvrement infructueuse (jugement, constat d’huissier ou clôture par l’assureur GLI) que le bailleur peut les déduire en charges au régime réel. Cette règle distingue le LMNP non géré du LMNP géré en résidence de services, où la société exploitante prend en charge les impayés. |
Le principal atout de souscrire à une assurance loyer impayé pour son meublé réside dans la sécurisation des revenus. Le propriétaire est indemnisé en cas de défaut de paiement du locataire, ce qui permet d’éviter les déséquilibres de trésorerie. La plupart des contrats intègrent également une protection juridique. Celle-ci prend en charge les frais de procédure, l’accompagnement par des experts et parfois même les honoraires d’avocat en cas de litige locatif. Cette double sécurité renforce la pérennité de l’investissement.
La GLI en LMNP n’est pas sans contraintes. Le cumul avec une caution solidaire est généralement interdit, sauf dans des cas spécifiques comme la location étudiante avec Visale. Par ailleurs, la couverture porte principalement sur les loyers, charges et dégradations immobilières, mais rarement sur le mobilier. Les meubles et équipements fournis restent donc à la charge du bailleur en cas de dégradations, sauf si une assurance complémentaire a été souscrite.
Le prix d’une garantie loyer impayé en location meublée représente entre 2 et 4 % des loyers annuels charges comprises. Ce coût peut sembler élevé, mais il est souvent compensé par la tranquillité d’esprit et la continuité de revenus qu’apporte la GLI. Autre avantage : la déductibilité de la GLI dans le cadre du régime réel en LMNP, ce qui réduit son impact réel sur la rentabilité.
La garantie Visale est un dispositif public géré par Action Logement. Elle couvre gratuitement les loyers impayés et les dégradations locatives dans certaines limites. En LMNP, elle est particulièrement utile pour les étudiants, jeunes actifs de moins de 30 ans ou salariés en période d’essai. Son principal atout réside dans sa gratuité pour le bailleur comme pour le locataire, tout en offrant une couverture pouvant atteindre 36 mois de loyers. En revanche, son champ d’application reste restreint et n’inclut pas tous les profils de locataires.
La caution solidaire est l’alternative la plus courante. Un tiers (parent, proche, employeur) s’engage à régler les loyers en cas de défaut du locataire. Si elle constitue une sécurité, son efficacité dépend de la solvabilité réelle du garant. La jurisprudence exige que l’acte de cautionnement soit précis, daté et conforme à la réglementation, faute de quoi il peut être annulé. Le bailleur doit donc vérifier attentivement les revenus et la stabilité financière du garant avant de s’en remettre à ce mécanisme.
En location meublée, le bailleur peut demander jusqu’à deux mois de dépôt de garantie, contre un seul en location vide. Cette somme permet de couvrir d’éventuelles dégradations, notamment sur le mobilier. Si le dépôt de garantie offre une sécurité complémentaire, il reste limité et ne protège pas contre les loyers impayés de longue durée. Il est donc souvent utilisé en combinaison avec une caution ou une Visale en LMNP.
Depuis juillet 2025, la procédure de saisie des rémunérations a été simplifiée et accélérée, permettant aux bailleurs de recouvrer plus efficacement les loyers impayés directement sur le salaire du locataire. Cette mesure renforce le pouvoir du propriétaire, à condition d’avoir obtenu un jugement favorable. Par ailleurs, la signature d’un bail authentique devant notaire constitue une garantie supplémentaire : en cas d’impayés, le propriétaire peut engager une procédure d’exécution forcée sans passer par une décision de justice préalable. Ces outils restent peu utilisés en pratique mais représentent des alternatives solides à la GLI, encore faut-il accepter de payer les frais de notaire associés et que le locataire soit salarié et solvable.
Les primes d’assurance loyer impayé sont déductibles des revenus locatifs uniquement si vous êtes imposé au régime réel, en LMNP comme en LMP. Elles entrent dans la catégorie des charges déductibles au même titre que l’assurance PNO, les frais de gestion ou les intérêts d’emprunt.
Le coût d’une GLI varie entre 2 et 4 % des loyers annuels. Pour un bailleur percevant 12 000 € de loyers par an, la prime peut représenter 240 à 480 €. Déductible au régime réel, cette dépense vient réduire l’assiette imposable et donc l’impôt à payer. L’impact réel sur la rentabilité nette est donc moins lourd que le coût brut affiché, surtout pour les investisseurs soumis à une tranche marginale d’imposition élevée.
Le premier réflexe consiste à examiner l’étendue des garanties. Certaines assurances couvrent jusqu’à 90 000 € d’impayés, d’autres se limitent à 36 mois de loyers. Les plafonds de prise en charge des dégradations immobilières ou les frais juridiques inclus sont aussi à comparer. Les exclusions doivent être lues attentivement : non-couverture du mobilier, conditions de solvabilité très restrictives ou délai de carence rallongé. Enfin, la franchise, parfois équivalente à deux mois de loyer, impacte directement l’indemnisation.
Peu d’acteurs proposent une GLI spécifiquement pensée pour la location meublée. Les compagnies généralistes couvrent les baux classiques mais adaptent mal leurs critères aux profils étudiants, jeunes actifs ou indépendants. Les assureurs spécialisés en LMNP offrent des formules plus souples, mais souvent à un tarif plus élevé. Comparer les contrats reste indispensable, en tenant compte du profil de locataires ciblés et du montant moyen des loyers.
La négociation est possible, notamment si le bailleur gère plusieurs biens ou passe par un intermédiaire professionnel. Certains assureurs consentent à réduire la prime annuelle ou à inclure des options supplémentaires (meubles, vacance locative) pour les investisseurs avec un parc conséquent. En LMNP, la rareté des offres limite la marge de manœuvre, mais une approche groupée ou via un courtier spécialisé permet souvent d’obtenir de meilleures conditions.
La déclaration d’impayé doit être réalisée rapidement, généralement dès le premier ou le deuxième mois de loyer non réglé. Le propriétaire doit transmettre à l’assureur une notification écrite accompagnée des relances et mises en demeure adressées au locataire. Le respect des délais est primordial : un retard peut entraîner la perte du droit à indemnisation.
Le bailleur doit constituer un dossier complet comprenant le contrat de bail, l’état des lieux, les quittances antérieures, les copies de relances, ainsi que l’acte de cautionnement s’il existe. Dans certains cas, l’assureur exige aussi les justificatifs d’éligibilité du locataire (contrat de travail, bulletins de salaire, avis d’imposition). Plus le dossier est complet, plus l’indemnisation est rapide.
Une fois le dossier validé, c’est l’assureur qui prend en charge les démarches de recouvrement. Le propriétaire est indemnisé selon les plafonds prévus, tandis que l’assureur poursuit le locataire défaillant. Toutefois, certaines procédures peuvent nécessiter la collaboration active du bailleur, notamment pour fournir des pièces complémentaires ou assister à une audience. Cette répartition des rôles permet au propriétaire de préserver sa trésorerie tout en déléguant les aspects juridiques et administratifs.
Immatriculer son activité de loueur en meublé
Se protéger contre les impayés est un réflexe essentiel pour tout propriétaire bailleur. Mais pour optimiser et maximiser la performance de votre investissement locatif, d’autres leviers doivent aussi être activés. Nos experts vous accompagnent dans la gestion comptable et fiscale de votre location meublée.
Il s’agit d’un contrat qui protège le bailleur contre les défauts de paiement du locataire, en couvrant les loyers, charges et parfois les dégradations. Elle s’applique uniquement aux baux de résidence principale.
Oui. La garantie loyer impayé est accessible aux bailleurs LMNP, qu’ils soient au régime réel ou micro-BIC. Toutefois, la déductibilité de la GLI n’est possible qu’au régime réel.
Le coût se situe généralement entre 2 et 4 % des loyers annuels charges comprises. La prime est déductible en régime réel, ce qui réduit son impact sur la rentabilité nette.
Oui, mais elles sont limitées. La GLI ne couvre pas les locations saisonnières ou Airbnb. Les bailleurs doivent se tourner vers d’autres mécanismes : dépôt de garantie renforcé, caution solidaire, garantie Visale (selon le profil du locataire) ou assurance multirisque spécifique aux locations de courte durée.
Non. En 2025, l’offre reste plus rare que pour la location vide. Certains assureurs refusent les baux meublés jugés plus risqués, notamment en raison des profils de locataires (étudiants, jeunes actifs). Il est donc essentiel de comparer les contrats spécialisés.
La plupart des GLI ne couvrent pas le mobilier. Pour sécuriser son ameublement, le bailleur peut souscrire une assurance propriétaire non occupant (PNO) ou inclure une option « mobilier » si proposée. Cela permet d’indemniser les dégradations sur les meubles, électroménagers et équipements fournis.
Article rédigé par Stéfano Demari