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Mis à jour le 28/08/2025
Louer son logement sur Airbnb, même ponctuellement, n’est pas sans conséquences en matière d’assurance. Qu’il s’agisse de couvrir les dommages causés par un locataire, de se protéger contre les litiges ou de préserver son bien en cas de sinistre, il est essentiel de comprendre ce que couvrent réellement les différentes assurances disponibles – et ce qu’elles excluent.
Entre les garanties offertes par l’assurance Airbnb, les limites de votre contrat d’assurance habitation classique, et les options spécifiques à envisager selon votre profil, cet article vous aide à y voir clair pour louer en toute sérénité.
Mettre son logement en location saisonnière sur une plateforme comme Airbnb transforme temporairement l’usage d’habitation ce qui peut modifier la nature des risques couverts par votre contrat d’assurance habitation classique.
De nombreux contrats d’assurance habitation excluent explicitement la location courte durée, la sous-location non autorisée ou encore les activités commerciales régulières. Résultat : en cas de sinistre survenu pendant un séjour Airbnb, vous pourriez vous retrouver sans recours.
Certes, la loi n’oblige pas à souscrire une assurance spécifique pour faire de la location meublée touristique. Mais en pratique, l’absence de couverture adaptée peut avoir de lourdes conséquences en cas de sinistre : dégât des eaux, vol, incendie ou litige avec un voyageur.
Informer son assureur est donc une étape indispensable. Cela permet de vérifier si votre contrat couvre bien ce type d’usage, ou s’il nécessite un avenant ou un contrat dédié.
Bon à savoir: si vous êtes propriétaire en copropriété, assurez-vous que le règlement n’interdit pas la location de courte durée. Et si vous êtes locataire, la sous-location sur Airbnb est interdite sans l’accord écrit du propriétaire.
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Les + :
AirCover comprend une garantie Hôte, qui permet aux propriétaires de bénéficier d’un dédommagement en cas de dommages matériels causés à leurs biens personnels par des voyageurs. Cette protection intervient uniquement lorsque le locataire refuse ou néglige de rembourser volontairement les dégâts.
Le plafond d’indemnisation annoncé par Airbnb s’élève à 3 millions de dollars US.
Toutefois, pour être éligible, l’hôte doit respecter un ensemble de conditions strictes :
La garantie couvre principalement les meubles, appareils et objets personnels détériorés dans le cadre de la location.
La seconde composante d’AirCover est une assurance responsabilité civile qui couvre les dommages corporels ou matériels causés à des tiers, y compris les voyageurs eux-mêmes. Elle intervient par exemple en cas de blessure accidentelle d’un invité, de vol ou de détérioration de ses biens, ou encore de dégâts affectant des voisins ou des visiteurs.
Cette assurance offre une protection jusqu’à un million de dollars. Elle agit sur un périmètre comparable à celui d’une assurance habitation, mais ses modalités sont propres à la location saisonnière.
Bon à savoir: Depuis l’adoption de la loi ALUR en 2014, les plateformes de location de courte durée (comme Airbnb) sont tenues de respecter plusieurs obligations. Numéro d’enregistrement, transmission des revenus …
Pour en savoir plus et anticiper vos démarches administratives en tant que propriétaire, consultez cet article :
Obligations des plateformes en cas de locations meublées de courte durée.
Airbnb rappelle que cette garantie ne remplace en aucun cas une assurance habitation ou une responsabilité civile spécifique à la location courte durée.
Plusieurs limites doivent être connues :
L’indemnisation repose sur la valeur réelle des objets (dépréciée), et non leur valeur à neuf.
De nombreux sinistres sont exclus : dégâts techniques (chauffe-eau, électroménager), inondations, vol sans effraction, dommages aux parties communes, perte d’espèces, œuvres d’art ou encore blessures infligées à un voyageur.
Le sinistre doit être signalé dans un délai de 14 jours maximum.
La couverture est conditionnée à un refus de remboursement du voyageur et à une tentative de résolution amiable préalable.
Bon à savoir: AirCover constitue un filet de sécurité, mais ne doit pas être considéré comme un contrat d’assurance à part entière. Elle intervient en dernier recours et ne dispense jamais de vérifier ses propres garanties auprès de son assureur.
Plusieurs événements courants restent en dehors du périmètre d’AirCover :
Les sinistres survenus en dehors des séjours Airbnb, qu’il s’agisse d’un dégât des eaux ou d’un incendie intervenu entre deux réservations.
Les dommages non directement causés par un voyageur : vols, catastrophes naturelles, usurpation d’identité, dommages causés par ou à un animal, surconsommation d’eau, de gaz ou d’électricité.
Les pertes indirectes : telles que la perte de loyers pendant une période d’indisponibilité du bien, ou les frais liés au relogement des occupants.
Avant de souscrire une assurance complémentaire, il faut se demander ce que contient votre assurance habitation et s’il s’agit d’une formule multirisque.
Beaucoup de propriétaires ou de locataires pensent être bien couverts, sans réaliser que leur contrat se limite parfois à une protection de base, inadaptée à la location saisonnière.
L’assurance multirisque habitation (MRH) se distingue par l’étendue de ses garanties. Elle couvre à la fois :
Le logement lui-même (murs, installations) ;
Son contenu (meubles, électroménager, objets personnels) ;
Et les responsabilités civiles, qu’il s’agisse de dommages causés à des tiers, ou liés à l’activité de location.
Pour un propriétaire bailleur, la MRH peut être ajustée afin de protéger le bien pendant les périodes de location sur Airbnb, y compris en cas de dégradations commises par un locataire ou de litige avec un tiers.
Pour un locataire autorisé à sous-louer, cette assurance couvre la responsabilité civile d’occupant (dégâts causés au logement ou aux voisins), et selon les options, les biens personnels en cas de sinistre.
L’assurance idéale dépend de votre profil d’hôte et de l’usage réel de votre bien. Louez-vous ponctuellement votre résidence principale, votre résidence secondaire ou un logement exclusivement dédié à la location saisonnière ?
Ces situations n’impliquent pas les mêmes besoins, ni les mêmes garanties.
Si vous louez ponctuellement votre résidence principale ou votre résidence secondaire, certains contrats d’assurance habitation incluent une extension « location saisonnière », sous réserve d’en faire la déclaration à votre assureur.
En revanche, si vous n’occupez plus le bien et que celui-ci est mis en location de manière régulière, il faut souscrire une assurance propriétaire non occupant (PNO) ou une assurance propriétaire bailleur.
Attention : la PNO classique est conçue pour des locations traditionnelles de longue durée. Elle ne couvre pas toujours les risques spécifiques liés à la location courte durée via une plateforme comme Airbnb.
Il est donc essentiel de vérifier les exclusions et de demander à votre assureur si l’activité de location meublée touristique est bien incluse. Une option « location meublée » ou « location saisonnière » peut parfois être ajoutée au contrat pour adapter la couverture.
Certaines garanties complémentaires renforcent la protection de votre bien en cas de location courte durée :
Clause « abandon de recours » : permet de ne pas poursuivre le locataire en cas de sinistre, mais limite la couverture aux dommages internes au logement.
Assurance « pour le compte de qui il appartiendra » : une solution globale qui couvre tous les locataires successifs et évite d’exiger une assurance individuelle de leur part.
Clause d’inhabitation : indispensable si le logement reste vide plus de 90 jours par an, pour éviter une exclusion de garantie.
Garantie contre les actes de vandalisme : prend en charge les dégradations volontaires non couvertes par AirCover (mobilier détruit, murs abîmés, etc.), y compris lorsqu’aucune effraction n’a eu lieu.
Tous les voyageurs qui réservent un logement sur Airbnb bénéficient automatiquement de AirCover pour les voyageurs, un dispositif d’assistance inclus dans chaque réservation. Il ne s’agit pas d’une assurance voyage, mais d’une protection en cas de problème majeur avec le logement.
AirCover peut intervenir dans les cas suivants :
Annulation de la réservation par l’hôte dans les 30 jours précédant l’arrivée ;
Impossibilité d’accéder au logement à l’arrivée ;
Logement manifestement non conforme à l’annonce (nombre de chambres, état, sécurité…) ;
Sentiment d’insécurité et absence de solution proposée par l’hôte.
Dans ces cas, Airbnb s’engage à aider le voyageur à trouver un autre logement équivalent, ou, si aucune alternative n’est disponible ou souhaitée, à rembourser tout ou partie de la réservation.
En complément d’AirCover, Airbnb permet aux voyageurs de certains pays de souscrire une assurance voyage ou de réservation au moment du paiement.
Les voyageurs qui disposent d’une assurance habitation en France bénéficient souvent d’une garantie villégiature. Cette clause, intégrée dans de nombreux contrats, couvre les dommages causés accidentellement au logement loué pendant un séjour de courte durée.
Concrètement, la garantie villégiature peut :
Prendre en charge les dégâts matériels involontaires causés au logement ;
Couvrir la responsabilité civile du locataire, si celui-ci cause un préjudice à un tiers (voisin, copropriété, propriétaire).
Il est donc vivement conseillé aux voyageurs français de vérifier cette garantie avant leur départ. Pour les voyageurs étrangers ou ceux non assurés, il peut être pertinent de souscrire une assurance temporaire ou de vérifier les conditions des cartes bancaires premium, qui incluent parfois des garanties similaires.
Avant de proposer votre bien sur Airbnb, certaines vérifications sont indispensables pour éviter les mauvaises surprises, notamment en cas de sinistre ou de litige :
Vérifiez et adaptez votre contrat d’assurance. N'oubliez pas de regarder si les frais annexes sont couverts comme les frais de nettoyage, par exemple.
Analysez en détail les conditions générales : exclusions, franchises, plafonds de remboursement, délais de déclaration… Chaque contrat diffère, d’où l’importance de comparer plusieurs offres et les services d’assistance associés.
Informez votre assureur en toute transparence.
Prenez en compte les actes intentionnels : les assurances ne couvrent pas toujours les dégradations volontaires. Ne négligez pas ce risque dans votre réflexion.
En complément d’une assurance adaptée, certaines précautions renforcent la sécurité de votre logement. Pensez à activer la demande de caution sur Airbnb pour vous prémunir contre les dégradations. Rangez vos objets de valeur, notamment ceux qui sont fragiles ou sentimentaux.
Avant chaque réservation, vérifiez le profil du voyageur : ses avis, son historique, son niveau de vérification sont autant d’indicateurs de fiabilité. Enfin, si vous gérez votre bien à distance, il peut être judicieux de désigner un référent local capable d’intervenir en cas de besoin.
Immatriculer son activité de loueur en meublé
En cas de sinistre pendant un séjour Airbnb, vous disposez de 14 jours pour faire une déclaration via le programme AirCover. Il faut d’abord tenter une résolution avec le locataire. Si cela échoue, un dossier peut être ouvert auprès d’Airbnb, accompagné de justificatifs (photos, factures, preuves de propriété).
Parallèlement, si votre assurance multirisque habitation couvre les locations saisonnières, vous pouvez la solliciter en respectant les modalités de déclaration.
Les deux couvertures peuvent parfois se compléter, notamment si le plafond d’indemnisation Airbnb est insuffisant ou en cas de refus. Agir vite et méthodiquement reste la clé pour être indemnisé.
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Article rédigé par Stéfano Demari