Mis à jour le 19/12/2025
Le taux d’occupation correspond au pourcentage de nuits louées par rapport au nombre total de nuits disponibles sur une période donnée. Il détermine donc la fréquence des séjours et, par conséquent, le chiffre d’affaires généré sur Airbnb. Ce taux varie fortement d’une ville à l’autre en fonction de la demande, de la saisonnalité ou des contraintes réglementaires locales.
Dans ce guide 2026, nous vous expliquons comment calculer et optimiser ce taux d’occupation.
Le taux d’occupation mesure la proportion de nuits louées par rapport aux nuits disponibles. Pour le calculer, il faut appliquer la formule suivante : Taux d’occupation (%) = (Nuits réservées ÷ Nuits disponibles) × 100 .
Attention, pour le calculer précisément, vous devez seulement retenir les nuits effectivement disponibles. Il faut aussi déterminer si ce calcul porte uniquement sur les réservations Airbnb ou sur l’ensemble de vos canaux de réservation.
Le taux d’occupation seul ne suffit pas pour mesurer la performance de votre location. Pour savoir combien vous gagnez vraiment et comment améliorer vos revenus, il faut suivre d’autres indicateurs complémentaires :
Le tarif moyen par nuit (ou ADR pour Average Daily Rate) : plus il est élevé et plus vos revenus augmentent, mais il dépend aussi du taux d’occupation ;
Le revenu par nuit disponible (ou RevPAR pour Revenue per Available Room) : il s’agit du revenu moyen généré par chaque nuit disponible, que la nuit soit louée ou non. Il permet de mesurer la performance réelle de votre logement, pas seulement son remplissage ;
La durée moyenne de séjour (ou LOS pour Length of Stay) : il indique combien de nuits les voyageurs restent en moyenne ;
Le taux de conversion : c’est la proportion des demandes qui deviennent de vraies réservations. Plus il est élevé, plus votre logement est occupé.
Bon à savoir :
Le taux d’occupation montre combien de nuits sont réservées, mais le
RevPAR indique combien d’argent vous gagnez réellement. Les deux indicateurs se complètent : l’un pour mesurer le remplissage, l’autre pour mesurer votre performance financière.
Maintenant que vous avez compris comment mesurer le taux d’occupation pour votre bien, vous pouvez aller plus loin en calculant le taux moyen par ville. Cela va vous permettre de situer votre logement par rapport à la concurrence, d’identifier les zones à forte demande et si besoin, d’adapter votre stratégie de location.
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Les + :
Pour obtenir une analyse fiable, vous devez définir clairement les données que vous allez analyser :
Période : l’année complète ou des périodes spécifiques (vacances scolaires, haute/basse saison) ;
Périmètre : la France entière ou certaines régions ou villes ;
Segmentation : par ville, type de logement (studio, appartement, maison) et saison.
Vous pourriez par exemple faire une analyse du taux d’occupation moyen des appartements parisiens pendant la haute saison, ou comparer les studios et maisons dans une ville touristique donnée.
Pour collecter les données nécessaires, vous pouvez utiliser :
La plateforme Inside Airbnb : ce site donne le taux d’occupation moyen, le nombre de réservations et les tarifs pratiqués par ville. Il permet de comparer votre logement avec la concurrence ;
Le site de l’INSEE : les statistiques de flux touristiques montrent combien de visiteurs viennent dans chaque ville ou région ;
Google Trends : il mesure la dynamique de recherche liée à une thématique, comme une ville, une saison ou un événement.
Exemple concret : pour Paris, InsideAirbnb donnera le taux d’occupation moyen et le nombre de réservations pour un appartement entier de 2 chambres sur l’année. L’ INSEE fournira le nombre de touristes attendus. Google Trends montrera si la demande pour la ville augmente ou diminue selon la période.
Il faut prendre quelques précautions afin que les chiffres soient fiables et exploitables :
Comparer des données réellement comparables : le « taux d’occupation » dépend du nombre de nuits disponibles et du nombre de réservations. Certaines sources comptent uniquement les nuits Airbnb, d’autres tous les canaux. Pour que la comparaison entre villes ait du sens, il faut s’assurer que chaque source utilise la même définition ;
Attention aux données biaisées : certains éléments peuvent fausser le taux d’occupation réel. Par exemple, les annulations réduisent le nombre de nuits effectivement réservées, les longs séjours peuvent gonfler artificiellement la moyenne si une seule réservation bloque plusieurs nuits. Notez aussi que les loueurs professionnels ont souvent des taux d’occupation plus élevés que les particuliers.
Astuce pratique :
Construisez un tableau simple par ville et par type de logement, avec des colonnes pour le taux d’occupation moyen, le tarif moyen et le nombre de réservations. Vous pourrez rapidement identifier les villes les plus attractives.
Le taux d’occupation varie selon la période de l’année et la région considérée. Les zones littorales enregistrent un pic en été, les stations de montagne en hiver, tandis que les grandes métropoles voient leur activité augmenter pendant les vacances et les week-ends prolongés.
Les événements locaux, les salons professionnels et le tourisme d’affaires génèrent aussi des pics de réservation.
D’autres facteurs extérieurs peuvent également modifier la demande et l’occupation effective des logements :
La saturation du prix des hôtels : quand les hôtels sont trop chers ou complets, les voyageurs se tournent vers les locations meublées en courte durée ;
L’attraction pour les métropoles et les zones touristiques : l’afflux de visiteurs augmente naturellement la demande et donc le taux d’occupation. C’est ce qui explique pourquoi certaines villes affichent des taux beaucoup plus élevés que d’autres ;
Les restrictions locales : la location d’une résidence principale est limitée à 120 jours par an et les communes peuvent abaisser ce plafond à 90 jours. Cela réduit le nombre maximal de nuitées louables ;
Facteurs macroéconomiques : lorsque l’inflation ou le coût de la vie augmente, les voyageurs peuvent réduire leurs dépenses et donc moins réserver.
|
Ville |
Taux d’occupation moyen |
Tarif moyen par nuit |
Revenu par nuit disponible |
Type de tourisme |
Type de bien dominant |
|
Paris |
78 % |
193 € |
126 € |
Loisirs / affaires, forte occupation toute l’année |
Appartements entiers (studios/2‑3 chambres) |
|
Lyon |
72 % |
94 € |
68 € |
Affaires / tourisme culturel, pics printemps/été |
Appartements urbains |
|
Marseille |
69 % |
100 € |
69 € |
Tourisme balnéaire estival |
Logements proches du littoral / centre-ville |
|
Bordeaux |
68 % |
85 € |
58 € |
Tourisme culturel et œnotourisme, saison variable |
Appartements |
|
Nice |
65 % |
90 € |
58 € |
Tourisme balnéaire, forte saison estivale |
Appartements / logements proches du bord de mer |
Attention, ces données proviennent de sources variées (rapports, sites d’analyse, plateformes) qui n’utilisent pas toujours les mêmes méthodologies (type de logement, période, canaux, annulations). De plus, il s’agit de moyennes. Les chiffres réels peuvent fortement varier selon les quartiers et la saison.
Chaque ville attire un type de voyageurs différent et connaît une saisonnalité propre. Comprendre ces dynamiques vous permet d’ajuster votre stratégie de location.
Les studios affichent souvent un fort taux d’occupation. Ils attirent surtout les voyageurs solos et les couples en courts séjours. Ils ont beaucoup de succès car leur prix est moins élevé. En revanche, leur performance varie fortement selon le quartier et la densité de concurrence.
Les T2 touchent un public différent. Ils conviennent aux couples qui recherchent plus d’espace et aux voyageurs d’affaires en mission longue. Leur taux d’occupation reste stable, avec une rentabilité souvent mieux équilibrée.
Les logements familiaux attirent les groupes ou des parents avec enfants, pour des séjours plus longs, surtout pendant les vacances scolaires. Leur taux de remplissage dépend davantage de la saison et du calendrier touristique.
Dans les quartiers touristiques, le taux de remplissage est généralement élevé grâce à la proximité des attractions. En revanche, la concurrence y est forte et les séjours sont souvent courts, surtout en haute saison.
Les zones en périphérie attirent plutôt les voyageurs d’affaires, les familles et ceux qui cherchent des séjours plus longs. La demande y est plus stable, même si les réservations sont moins immédiates.
Il est recommandé d’ajuster vos prix selon la saison, les événements locaux et la demande. Vous pouvez par exemple :
afficher un tarif de référence plus élevé à côté du prix réel (mais barré) afin de montrer aux voyageurs qu’ils font une bonne affaire ;
proposer des offres de dernière minute ;
appliquer des réductions selon la longueur du séjour.
Vous pouvez aussi définir une durée minimale de séjour (DMS) et l’adapter en fonction de la période et de la demande. Par exemple, en haute saison ou lors d’événements majeurs, vous pouvez imposer un séjour d’une semaine minimum. En basse saison, vous pouvez être plus souple, avec pour seul objectif de limiter les trous dans votre calendrier.
Vous pouvez aussi améliorer votre taux d’occupation grâce à quelques ajustements simples à mettre en place :
Appliquez des frais de ménage raisonnables et adaptés à la durée favorise la réservation ;
Optez pour une politique d’annulation souple : cela rassure les voyageurs et peut augmenter votre taux de conversion ;
Proposer des réductions longue durée : vous pouvez proposer une remise hebdomadaire ou mensuelle pour attirer les voyageurs qui recherchent un séjour prolongé.
Enfin, vous pouvez améliorer votre taux d’occupation en mettant votre bien sur plusieurs plateformes (Airbnb, Booking, Abritel, etc.).
Si vous faites ce choix, il est recommandé d’utiliser un channel manager pour synchroniser vos calendriers. Vous pouvez aussi ajouter un lien de suivi (ou lien UTM) pour identifier d’où viennent vos réservations.
Pour anticiper vos réservations et ajuster vos tarifs, vous pouvez vous appuyer sur les grandes tendances saisonnières observées dans la plupart des régions :
|
Zone |
Périodes de forte demande |
Autres tendances observées |
|
Littoral |
Juin à septembre (pic en juillet-août) |
Rebond lors des week-ends prolongés de mai |
|
Villes touristiques |
Printemps et début d’automne |
Baisse en été (sauf destinations très touristiques) |
|
Montagne |
Février (vacances scolaires) et décembre |
Demande estivale en hausse grâce à la randonnée |
|
Zones d’affaires |
Semaine, de septembre à juin |
Creux pendant les vacances scolaires et les week-ends |
Les événements locaux génèrent des pics de demande très rentables si vous ajustez vos paramètres à temps. Voici quelques exemples :
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Type d’événement |
Exemples de villes |
Stratégies tarifaires |
Réglages conseillés |
|
Festivals |
Avignon (Festival), Cannes (Festival du film), Carhaix (Vieilles Charrues), Nantes, Montpellier, Marseille |
Augmentation tarifaire progressive à l'approche de l’événement |
Ouvrir le calendrier 6 à 12 mois avant DMS : 2 à 4 nuits
Hausse progressive des tarifs |
|
Salons professionnels |
Paris (Porte de Versailles, Villepinte), Lyon (Eurexpo), Bordeaux (Parc Expo), Lille, Toulouse |
Tarifs plus élevés du lundi au jeudi |
DMS : 2 à 3 nuits Tarifs dynamiques ciblés uniquement en semaine Ouvrir le calendrier 6 mois avant |
|
Événements sportifs |
Paris (Marathon, JO, Tournoi Bercy), Nice (Ironman), Marseille (compétitions), Rennes, Strasbourg |
Prix plafond raisonnable pour éviter d’être hors marché |
Ouvrir tôt (9 à 12 mois pour les grands événements) DMS : 1 à 2 nuits selon la durée de l’événement |
|
Événements culturels et concerts |
Paris, Lyon, Lille, Toulouse, Strasbourg, Clermont-Ferrand |
Tarification last-minute + majoration ciblée |
DMS courte Surveiller le calendrier local |
|
Congrès médicaux / tech |
Paris, Nice, Montpellier, Bordeaux |
Tarifs élevés + offres pour longs séjours |
DMS : 3 nuits Ouvrir 6 mois avant |
Depuis la loi ELAN de 2018, la location de meublés de tourisme est limitée à
120 jours par an pour les
résidences principales. Cette règle concerne les communes ayant instauré une procédure d'enregistrement pour les déclarations de location, et dans lesquelles le changement d'usage des locaux d'habitation nécessite une autorisation.
La loi Le Meur de 2024 est allée plus loin : les communes peuvent désormais décider sur délibération du conseil municipal d'abaisser ce seuil à
90 jours. C’est un paramètre important à prendre en compte pour déterminer la durée maximale d’occupation de votre bien (s’il s’agit de votre résidence principale).
Il existe une autre règle qui s’applique à toutes les locations saisonnières, qu’il s’agisse d’une résidence secondaire, principale, d’une dépendance ou encore d’un investissement locatif. La règle est simple : vous ne pouvez pas louer votre bien plus de 90 jours consécutifs pour un même locataire.
D’autres règles peuvent tout simplement empêcher la mise en location de votre bien :
le règlement de copropriété : il peut contenir une clause interdisant la location de courte durée, comme une clause d’habitation « exclusivement bourgeoise » ;
la demande de changement d’usage : selon la commune, vous pouvez être dans l’obligation d’obtenir une autorisation de changement d’usage de la part de la mairie. L’acceptation de votre demande peut être soumise au respect du PLU, à la préservation du parc locatif ou encore aux contraintes patrimoniales et réglementaires sur le territoire.
Vous pouvez :
louer votre résidence secondaire ou faire un investissement locatif : ces biens ne sont pas concernés par la limitation à 120/90 jours ;
proposer des séjours moyenne durée (1 à 10 mois) en basse saison pour maintenir un bon taux d’occupation ;
cibler des publics spécifiques pour les périodes creuses : télétravailleurs, étudiants en stage, professionnels en mission ;
prioriser les biens faciles à exploiter en courte durée (studios, T1 dans des immeubles sans restrictions d’usage) afin de limiter les risques de blocage.
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Léa possède un studio dans le centre de Lyon. La demande varie beaucoup selon la saison et les événements locaux. Pour augmenter son taux d’occupation :
Elle ajuste la durée minimale de séjour selon les périodes ;
Elle propose des offres de dernière minute pour remplir les trous dans son calendrier ;
Elle applique des réductions pour les séjours de plus d’une semaine.
Résultat : son studio reste loué presque toute l’année, même en dehors des pics touristiques.
Thomas loue une maison familiale à Marseille, située à 10 minutes des plages. Pour augmenter ses revenus et son taux d’occupation :
Il fixe un tarif plus élevé en haute saison pour optimiser le tarif moyen par nuit ;
Il cible les séjours moyenne durée ou les voyageurs professionnels en basse saison ;
Il ajuste son calendrier pour combler les périodes creuses avec des réservations professionnelles.
Résultat : Thomas maintient un bon taux d’occupation toute l’année tout en augmentant son revenu par nuit disponible.
Nous vous en parlions en début d’article : des outils comme Inside Airbnb, l’INSEE ou Google Trends permettent de suivre l’occupation et la demande par ville. Voici nos conseils pour bien les exploiter :
Inside Airbnb : regardez le taux d’occupation moyen, le nombre de réservations et les prix pratiqués par type de logement. Idéalement, il faut analyser ces données chaque mois pour identifier les tendances, comparer votre logement avec la concurrence et repérer les périodes à forte demande ;
INSEE – statistiques touristiques : vous pouvez y suivre le flux de visiteurs par ville ou région. Consultez ces données chaque trimestre pour anticiper les pics de fréquentation et adapter votre calendrier et vos tarifs ;
Google Trends : cet outil vous permet de suivre l’évolution de l’intérêt des voyageurs pour une ville ou période spécifique. Vous pouvez le faire toutes les 4 à 6 semaines pour détecter les variations saisonnières ou les nouvelles destinations en vogue.
En complément, créez un calendrier des salons et événements majeurs dans votre ville. Il vous permettra de prévoir les périodes à forte demande et d’ajuster vos tarifs et disponibilités en conséquence. Par exemple, vous pouvez bloquer des nuits pour des événements incontournables ou appliquer des tarifs plus élevés lors des pics identifiés.
Idéalement, vous devez le faire dès que vous repérez une variation de la demande (événements locaux, vacances scolaires). Vous devez faire preuve d’anticipation.
Vous devez ajuster la durée minimale de séjour selon la période (haute saison, d’événements). Vous devez être proactif et savoir vous adapter afin de remplir au maximum votre location.
Oui. Il faut appliquer des tarifs raisonnables et transparents. Vous pouvez inclure le ménage dans le prix ou le présenter séparément.
Cela dépend de la ville et du type de clientèle : Airbnb attire les voyageurs loisirs (courts séjours), Booking les voyageurs d’affaires (séjour moyen). Le mieux est de tester les deux et de suivre vos performances.
Vous pouvez réserver 5 à 15 % de votre calendrier pour les offres de dernière minute, surtout en basse saison.
Vous pouvez proposer des réservations non remboursables à un tarif attractif. Vous pouvez aussi autoriser les annulations, mais dans un délai suffisant pour vous laisser le temps de trouver d’autres voyageurs.
Il faut répertorier les festivals, salons, compétitions sportives et marchés saisonniers. Il est recommandé de planifier ses tarifs et disponibilités dès que les dates sont annoncées.
Oui, surtout en zones périphériques ou hors pics touristiques. Vous pouvez cibler des professionnels en mission, les étudiants ou les familles en transition.
Il faut prendre en compte les nuits réellement disponibles à la réservation (en excluant celles bloquées pour travaux ou usage personnel, par exemple). Vous devez ensuite comparer ce nombre avec celui des nuits effectivement réservées pour obtenir un taux d’occupation précis.
Cette chute est généralement due à un mauvais ajustement entre l’offre et la demande : tarifs trop élevés, calendrier mal géré, durée minimale de séjour inadaptée. Une annonce peu attractive ou une politique d’annulation trop stricte peuvent aussi réduire le taux de réservations.
Article rédigé par Stéfano Demari