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Mis à jour le 24/10/2025

En tant que propriétaire bailleur, un dégât des eaux dans votre location meublée peut vite devenir un casse-tête. Plus d’un million de sinistres sont recensés chaque année en France, et les mêmes questions reviennent toujours : qui doit payer, réparer et déclarer ? Entre mobilier endommagé, responsabilités partagées et démarches d’assurance, il est essentiel de bien comprendre vos droits et obligations pour protéger au mieux votre investissement.

Le dégât des eaux en location meublée

Un sinistre fréquent aux conséquences multiples

Un dégât des eaux peut survenir à tout moment dans un logement, qu’il s’agisse d’une fuite discrète, d’une infiltration progressive, d’un débordement accidentel ou encore de la rupture soudaine d’une canalisation.

Un dégât des eaux en location meublée peut toucher aussi bien la structure du logement que le mobilier, les équipements et les objets mis à disposition.

Chaque poste de dommage peut représenter un coût élevé et impliquer une répartition des responsabilités parfois complexe entre locataire, propriétaire et assurance.

Les enjeux spécifiques de la location meublée 

Lorsque le dégât des eaux se produit dans une location meublée cela présente certaines particularités.

  • Les risques d’usure ou de sinistres multiples sont accrus, car le logement meublé comprend davantage d’équipements et d’installations susceptibles d’être endommagés.

  • La distinction avec la location vide est importante : dans un logement non meublé, seules les parties immobilières et les biens du locataire sont concernés, tandis qu’en meublé, les biens du propriétaire sont directement exposés. Ces derniers doivent être protégés et couverts par une assurance adéquate.

Ainsi, un dégât des eaux dans une location meublée soulève non seulement la question de la réparation du logement, mais aussi celle de l’indemnisation du mobilier et des équipements, ce qui complexifie la gestion du sinistre.

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Les bons réflexes à avoir dès l’apparition d’un dégât des eaux

Les premières actions à réaliser

  • Couper l’eau et, si nécessaire, l’électricité pour éviter tout risque d’électrocution.

  • Protéger les biens mobiliers en déplaçant les meubles, appareils ou objets de valeur hors de la zone touchée.

  • Informer les voisins et, en copropriété, prévenir le syndic afin d’éviter la propagation du sinistre aux autres logements.

Ces réflexes simples mais indispensables permettent de contenir le dégât des eaux dans la location meublée avant l’intervention d’un professionnel.

Déclaration du sinistre : délais et moyens

Après avoir sécurisé les lieux, la déclaration du dégât des eaux est une étape incontournable.

  • Le délai légal est de 5 jours ouvrés à compter de la découverte du sinistre.

  • La déclaration peut être faite par lettre recommandée avec accusé de réception, via l’espace client en ligne de l’assureur ou encore par application mobile.

  • Certaines précautions facilitent le traitement du dossier : prendre des photos des dommages, conserver les factures des biens détériorés et garder les objets abîmés comme preuves.

Une déclaration complète et transmise dans les temps augmente considérablement les chances d’obtenir une indemnisation rapide et adaptée.

Qui est responsable en cas de dégât des eaux ?

La responsabilité selon l’origine du sinistre

L’origine du dégât des eaux conditionne la prise en charge du dégât des eaux survenu dans la location meublée.

  • Fuite provient du logement loué (robinet mal fermé, machine à laver défectueuse, joint usé) : la responsabilité locataire / propriétaire se détermine selon l’origine de la panne.

  • Fuite provenant du voisin : lorsque l’eau s’infiltre depuis un logement attenant, c’est l’assurance habitation du voisin responsable qui doit intervenir pour l’indemnisation du sinistre.

  • Problème lié aux parties communes : si la fuite provient de la toiture, des canalisations communes ou d’une colonne d’évacuation, la responsabilité relève de la copropriété via son assurance multirisque immeuble.

Les rôles respectifs du locataire, du propriétaire et de la copropriété

La recherche de l’origine de la fuite permet de distinguer clairement les obligations de chaque partie.

  • Le locataire est tenu de l’entretien courant du logement. Cela inclut le remplacement des joints, le nettoyage des siphons, et la vérification des robinets ou flexibles. Un défaut d’entretien engage sa responsabilité.

  • Le propriétaire est responsable de la vétusté et de la solidité du logement. De la même manière que le bailleur se doit de mettre aux normes électriques son logement, si la fuite résulte d’une installation vieillissante, d’une canalisation encastrée ou d’un problème de structure, c’est à lui de prendre en charge les réparations.

  • La copropriété doit assurer l’entretien et la réparation des parties communes, comme les colonnes d’eau, les canalisations collectives ou la toiture. Dans ce cas, c’est l’assurance de la copropriété qui indemnise.

Dégât des eaux et location meublée : les cas spécifiques

Qui doit faire la déclaration ?

En principe, la déclaration d’un dégât des eaux doit être faite par l’occupant du logement au moment du sinistre.

  • En location meublée, c’est souvent le propriétaire qui effectue la déclaration, surtout lorsque ses meubles sont touchés.

  • Lorsque le logement loué constitue la résidence principale du locataire, ce dernier doit être assuré et est présumé responsable en cas de sinistre. S’il n’a pas souscrit d’assurance habitation, l’indemnisation peut devenir complexe.

Et si le locataire n’est pas assuré ?

Un locataire non assuré s’expose à de lourdes conséquences en cas de dégât des eaux.

  • Les frais d’indemnisation peuvent rester entièrement à sa charge, ce qui représente un coût élevé.

  • Il doit également rembourser au propriétaire la valeur des meubles endommagés, puisqu’ils ne sont pas couverts par une assurance personnelle.

  • Le propriétaire peut engager un recours contre le locataire pour obtenir réparation, notamment si une négligence est avérée. Le bailleur peut retenir une partie du dépôt de garantie, mais uniquement pour la somme réellement restée à sa charge et dûment justifiée.

Que se passe-t-il si le logement est vacant ou le voisin est injoignable ?

Certaines situations rendent la gestion du sinistre plus complexe.

  • Si le logement est vacant, c’est généralement le propriétaire qui doit intervenir pour effectuer la déclaration et organiser les réparations nécessaires.

  • Si le voisin à l’origine de la fuite est injoignable, le syndic de copropriété ou les secours peuvent être sollicités pour accéder au logement et limiter les dégâts.

  • En revanche, il est interdit d’entrer dans un logement sans autorisation officielle. Seul un huissier, un serrurier mandaté par le syndic ou les services d’urgence peuvent intervenir légalement.

Bon à savoir: le rôle de l’assurance PNO. L’assurance Propriétaire Non Occupant (PNO) protège le bailleur en cas de dégât des eaux en location meublée, que le logement soit vacant ou occupé par un locataire mal assuré. Elle couvre les dommages liés à la structure et peut compléter ou se substituer à l’assurance du locataire.

Comment remplir un constat amiable de dégât des eaux ?

Le constat amiable est un document essentiel pour faciliter la prise en charge d’un dégât des eaux. Comparable au constat automobile, il permet de décrire précisément l’origine du sinistre et d’identifier les personnes concernées.

Ce document doit être complété avec toutes les parties impliquées : le locataire, le propriétaire, le voisin ou encore le syndic lorsqu’il s’agit d’une fuite venant des parties communes. Une copie est ensuite transmise à chaque assureur pour déclencher le traitement du dossier.

Pour que le constat amiable soit valable, certaines informations doivent obligatoirement y figurer.

  • Les coordonnées complètes des occupants et propriétaires concernés.

  • La date et le lieu précis du sinistre.

  • La cause supposée de la fuite ou de l’infiltration.

  • La description détaillée des dommages constatés sur le logement et le mobilier.

  • La signature de toutes les parties, condition indispensable pour valider le document.

Un constat clair, précis et signé par l’ensemble des intervenants permet aux assurances d’instruire le dossier rapidement et d’éviter les litiges ultérieurs.

Comment l’assurance prend-elle en charge un dégât des eaux ?

Une fois le sinistre déclaré et le constat amiable rempli, c’est l’assurance qui prend le relais. La couverture dépend du type de contrat souscrit, des conventions applicables entre assureurs et de la valeur des biens endommagés.

Les garanties généralement incluses

La plupart des contrats d’assurance habitation prévoient une couverture spécifique en cas de dégât des eaux en location meublée.

  • Assurance habitation multirisque (MRH) : elle est obligatoire pour le locataire et vivement conseillée pour le propriétaire bailleur. Elle couvre les dommages causés au logement et, selon le contrat, au mobilier.

  • Garantie dégâts des eaux : elle fait partie des protections de base et prend en charge les conséquences des fuites, infiltrations et ruptures de canalisation.

  • Option valeur à neuf pour le mobilier : elle permet de remplacer les meubles et équipements endommagés par des biens équivalents neufs, sans déduction de vétusté.

Les conventions IRSI et CIDE-COP

En copropriété, les assureurs appliquent des conventions pour simplifier la gestion des sinistres.

  • Convention IRSI (Indemnisation et Recours des Sinistres Immeuble) : elle fixe les modalités d’indemnisation pour les dégâts des eaux et incendies, notamment en fonction du montant des dommages.

  • Convention CIDE-COP : elle concerne les sinistres survenus dans les parties communes ou impliquant plusieurs copropriétaires.

  • Dans les deux cas, c’est généralement l’assureur de la victime qui gère le dossier et indemnise rapidement, avant de se retourner si nécessaire contre l’assureur du responsable.

Indemnisation : expertise, franchise et vétusté

En cas de dégât des eaux en location meublée, l’indemnisation varie selon l’importance des dommages et les clauses du contrat.

  • Expertise : elle est requise pour les sinistres importants, afin d’évaluer la nature des dégâts et le montant des réparations. Pour de petits dommages, l’assureur peut indemniser sans expertise.

  • Franchise : certains contrats prévoient une franchise, c’est-à-dire un montant restant à la charge de l’assuré.

  • Vétusté : les biens anciens sont indemnisés en tenant compte de leur âge et de leur usure. Les équipements récents ou couverts par une option « valeur à neuf » bénéficient d’une meilleure prise en charge.

Ainsi, le rôle de l’assurance est central, mais le niveau d’indemnisation dépend fortement des garanties choisies et de la situation du sinistre.

La prévention et les bonnes pratiques pour éviter un dégât des eaux

Un entretien régulier du logement

La meilleure prévention reste l’entretien courant du logement et de ses équipements.

  • Vérifier régulièrement l’état des joints dans la cuisine et la salle de bains.

  • Contrôler les flexibles d’alimentation en eau des machines à laver et lave-vaisselle, qui peuvent se fissurer avec le temps.

  • Entretenir les appareils électroménagers en respectant les consignes du fabricant.

  • Faire appel à un professionnel en cas de signe d’usure ou de fuite suspecte.

Un contrôle avant l’entrée du locataire

La prévention passe aussi par une préparation soignée du logement avant toute mise en location.

  • Réaliser un état des lieux précis, détaillant l’état du logement, des installations et du mobilier. Ce document servira de référence en cas de litige ultérieur. Téléchargez notre modèle d’état des lieux.

  • Vérifier que le logement est conforme aux normes de sécurité, notamment concernant l’alimentation en eau et en électricité.

  • Exiger que le locataire souscrive une assurance habitation. Même si elle est légalement obligatoire, il est recommandé de vérifier la fourniture de l’attestation lors de la signature du bail, puis chaque année.

Le dégât des eaux en location meublée est un sinistre fréquent, souvent complexe à gérer, car il touche à la fois le logement et le mobilier du propriétaire. Entre responsabilités partagées, démarches d’assurance et risques financiers, il souligne l’importance pour bailleurs et locataires d’être bien couverts et réactifs.

Mais au-delà de l’aspect technique et juridique, ce type de situation rappelle aussi un point clé de la gestion locative : optimiser son investissement immobilier. Par exemple, en choisissant le régime réel, un bailleur peut déduire de nombreuses charges liées à son bien (travaux, assurances, frais de gestion, intérêts d’emprunt, etc.) et ainsi compenser plus facilement les aléas comme un dégât des eaux.

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FAQ

Qui prend en charge le relogement du locataire lorsque le logement devient inhabitable ?

C’est l’assurance habitation du locataire ou du propriétaire selon la responsabilité.

Que se passe-t-il si le locataire ne déclare pas le sinistre ?

Il peut être tenu pour responsable des dommages non signalés et perdre son droit à indemnisation.

L’assurance couvre-t-elle le préjudice moral ?

En principe non, seules les pertes matérielles sont indemnisées, sauf clause spécifique.

Le propriétaire peut-il imposer une assurance au locataire ?

Oui, dans le cas d’une location vide ou meublée longue durée, le locataire doit fournir chaque année une attestation d’assurance habitation.


Miniature Stéfano Demari Article rédigé par Stéfano Demari

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