🔔 Impôts 2025 : Plus que XX jours pour faire votre déclaration de revenus 2024 en LMNP. Prendre RDV
Mis à jour le 24/06/2025
Avant même de s’interroger sur la rentabilité locative d’un bien ou les options fiscales les plus avantageuses, il est essentiel de savoir de quoi l’on parle lorsque l’on évoque un « loyer brut ».
Cette notion est une base incontournable pour tout propriétaire bailleur. Sa bonne compréhension est le point de départ du calcul de votre rentabilité, et un repère clé pour piloter votre investissement. Que vous soyez en location vide ou meublée, au micro ou au réel, nous vous guidons pas à pas.
Le loyer brut désigne le montant total perçu par un propriétaire bailleur, avant toute déduction. Il inclut le loyer hors charges ainsi que les charges récupérables (entretien des parties communes, ordures ménagères, etc.).
En d'autres termes, c’est le revenu locatif global encaissé par le propriétaire.
À l’inverse, le loyer net représente le revenu réellement conservé par le propriétaire, après avoir soustrait toutes les dépenses liées à la gestion du bien : charges non récupérables, frais de gestion, assurances, travaux, taxes foncières, etc.
Exemple comparatif :
Poste de revenu/dépense | Montant mensuel |
---|---|
Loyer hors charges | 900 € |
Charges récupérables (provision) | 100 € |
Loyer brut perçu | 1 000 € |
Charges non récupérables | -50 € |
Assurance PNO, gestion, taxe foncière | -120 € |
Loyer net perçu | 830 € |
Le loyer brut est une donnée de référence essentielle pour un bailleur. Il permet notamment :
Le loyer brut ne se limite pas au seul loyer « de base » : il intègre tous les montants perçus par le propriétaire dans le cadre de la location, y compris certaines sommes annexes. On y trouve notamment :
Le loyer brut reflète donc l’ensemble des sommes rattachées à l’exploitation du bien, avant toute déduction.
Certaines sommes liées à la location ne sont pas incluses dans le loyer brut, car elles ne correspondent pas à des revenus locatifs directs ou réguliers.
C’est le cas notamment :
Le loyer brut ne tient compte que des montants effectivement encaissés par le bailleur, et liés à l’usage locatif du bien.
Formule de base :
Loyer brut annuel = loyer mensuel (loyer hors charges + charges récupérables) × 12
Exemple :
Un logement est loué 850 € hors charges, avec 100 € de provisions pour charges. Le loyer brut mensuel s’élève donc à 950 €.
Loyer brut annuel = 950 € × 12 = 11 400 €
Ce montant représente le revenu locatif brut que le bailleur devra déclarer en revenus fonciers, avant déduction des éventuelles charges.
Simulez gratuitement vos économies d'impôt
La manière de déclarer le loyer brut aux impôts dépend du type de location (vide ou meublée) et du régime fiscal choisi (micro ou réel).
Bien comprendre ces règles permet d’optimiser sa fiscalité tout en respectant les obligations déclaratives.
Si les revenus locatifs n’excèdent pas 15 000 € par an, le propriétaire peut opter pour le régime micro-foncier.
Dans ce cas, il déclare uniquement le montant brut des loyers hors charges. L’administration applique automatiquement un abattement forfaitaire de 30 % pour tenir compte des charges.
Simple et rapide, ce régime est adapté aux propriétaires avec peu ou pas de charges à déduire.
Si les revenus fonciers dépassent 15 000 € ou si le bailleur souhaite déduire ses charges réelles, il peut opter pour le régime réel.
Le propriétaire déclare l’ensemble des loyers bruts perçus, puis déduit les charges effectives : travaux d’entretien ou de rénovation, assurances, taxe foncière, intérêts d’emprunt, frais de gestion, etc. Ce régime est plus avantageux si les charges sont importantes.
Les locations meublées relèvent du régime des Bénéfices Industriels et Commerciaux (BIC), avec deux options possibles.
Régime micro-BIC
Si vos recettes locatives ne dépassent pas 77 700 € par an, vous pouvez bénéficier du régime micro-BIC.
Vous devez alors déclarer le montant brut des loyers charges comprises, avant déduction des frais ou commissions prélevés par les plateformes de location (comme les frais d’hôte Airbnb).
Beaucoup de bailleurs confondent à tort le montant viré sur leur compte avec le revenu brut à déclarer.
Depuis l'imposition des recettes perçues en 2025 à déclarer en 2026, le taux d’abattement forfaitaire automatiquement appliqué par l’administration fiscale est de :
Ce régime reste simple : aucune charge n’est à justifier, et aucune déclaration comptable détaillée n’est nécessaire.
Régime réel
Le régime réel permet de déduire toutes les charges, comme pour la location vide, mais aussi d’amortir le bien immobilier et le mobilier en LMNP.
Ce régime offre souvent une fiscalité très avantageuse sur le long terme, mais demande une comptabilité rigoureuse.
Téléchargez notre modèle de lettre de révision du loyer
Le formulaire à utiliser dépend du type de location et du régime fiscal choisi :
En cas de doute, l’aide d’un comptable ou d’un conseiller fiscal peut s’avérer précieuse, notamment pour le régime réel ou pour vous aider à déterminer le bon régime d’imposition pour optimiser votre investissement.
Découvrez nos solutions comptables en ligne :
Les + :
Dans un bail brut, le loyer versé par le locataire correspond au loyer brut, charges comprises. Toutes les charges (entretien, taxes, assurances, etc.) sont intégrées dans le montant du loyer et assumées par le propriétaire.
Ce type de bail est le plus courant dans les locations résidentielles. Il offre une meilleure lisibilité pour le locataire, mais peut entraîner un coût de gestion plus élevé pour le bailleur.
À l’inverse, un bail net prévoit que le locataire règle directement certaines charges, indépendamment du loyer de base. Cela peut inclure l’assurance du bien, la taxe foncière, les travaux d’entretien courant, voire certaines charges de copropriété.
Ce type de bail est plus fréquent dans les baux commerciaux, où la répartition des charges est souvent négociée de manière plus fine.
Le loyer brut doit alors être reconstitué à partir des différents paiements reçus ou dus, ce qui nécessite une gestion plus rigoureuse.
Pour bien gérer la déclaration du loyer brut et optimiser votre fiscalité, voici quelques bonnes pratiques à adopter :
Le loyer brut est le montant total encaissé par le propriétaire, incluant le loyer de base et les provisions pour charges (eau, entretien, chauffage, etc.). Il s’agit du revenu locatif avant déduction des frais et charges.
Le loyer brut correspond à la somme totale perçue, charges comprises. Le loyer net est ce qu’il reste au propriétaire après déduction des dépenses liées à la location (travaux, assurance, impôts fonciers, frais de gestion…). Le loyer net reflète donc la rentabilité réelle du bien.
Tout dépend du régime fiscal :
Oui, si les charges sont versées au propriétaire (via les provisions pour charges), elles font partie intégrante du loyer brut à déclarer. En revanche, les charges payées directement par le locataire (comme la taxe d’habitation ou certaines charges de copropriété) ne sont pas incluses.
Oui, mais uniquement si vous êtes au régime réel (foncier ou BIC). Vous pouvez alors déduire les dépenses réellement engagées : travaux, intérêts d’emprunt, assurance, frais de gestion, etc. Dans les régimes micro-foncier ou micro-BIC, ces charges ne sont pas déductibles individuellement, mais un abattement forfaitaire s’applique.
Le loyer brut est la base de calcul de la rentabilité brute de votre investissement. Il permet de mesurer vos revenus locatifs avant charges, de comparer plusieurs biens entre eux, ou encore d’évaluer la valeur d’un bien à l’achat. Il sert également de référence fiscale pour vos déclarations.
Article rédigé par Stéfano Demari